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Le nombre de centrales énergétiques de valorisation des déchets

  • Session : 2020-2021
  • Année : 2021
  • N° : 242 (2020-2021) 1

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  • Question écrite du 11/02/2021
    • de HERMANT Antoine
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie et de la Mobilité
    Combien de centrales énergétiques de valorisation des déchets existe-t-il en Wallonie ?

    Quel est le potentiel ?

    Quels sont les incitants que la Wallonie met en place pour inciter la construction de centrales de ce type ?

    Quelles sont les aides publiques ?
  • Réponse du 07/04/2021
    • de HENRY Philippe
    La valorisation énergétique des déchets en Wallonie s’inscrit dans les enjeux du Plan wallon des déchets dont la troisième édition a été adoptée par le Gouvernement wallon le 22 mars 2018. Ces plans hiérarchisent l’utilisation des déchets en priorisant la réutilisation et le recyclage. La filière énergétique intervient pour les matières arrivées en fin de vie, dont l’utilisation énergétique permet une dernière valorisation avant l’élimination.

    Les incinérateurs, appelés aussi unités de valorisation énergétique (UVE) consomment du gasoil et des déchets fossiles et organiques. En Wallonie, 10 fours sont en activité, répartis sur 4 sites : Herstal, Thumaide, Aiseau-Presles et Virginal. L’électricité brute produite en 2019 s’élève à 619 GWh. Le potentiel thermique de ces 4 incinérateurs totalise 314.9 Gwh th.

    Une réduction est attendue dans la quantité de déchets municipaux valorisables en incinération ou comme combustibles de substitution en industrie, grâce aux mesures visant la réduction de la production de déchets (Plan wallon des Déchets-Ressources, Circular Wallonia).

    Concernant les incitants en Wallonie, il existe plusieurs types d’aides comme les aides UDE ou AMURE, mais le principal mécanisme de soutien reste les certificats verts. Ce mécanisme permet d’octroyer des certificats verts, d’une valeur d’environ 65 euros, pour chaque MWh d’électricité verte produit. Seules les installations qui produisent de l’électricité sont donc soutenues de cette façon.

    Le nombre de certificats verts octroyé est déterminé à l’aide de la formule suivante : tCV = MAX(2,5 ; Eenp x kECO x kCO2). Eenp correspond à la quantité d’électricité nette produite. Le kECO est un coefficient économique déterminé pour compenser le bilan de tous les coûts et revenus de l’installation sur 15 ans en considérant un taux d’intérêt de 7 à 9 % selon la filière.

    Le kCO2 est un coefficient environnemental qui prend en compte les économies de CO2 réalisées par rapport à une unité de production classique. Si ce taux d’économie en CO2 est inférieur à 10 %, l’installation ne peut pas bénéficier des certificats verts. Pour peu qu’ils valorisent une part suffisamment importante de chaleur, les incinérateurs peuvent bénéficier de ce soutien.

    Toutefois, ces derniers ne bénéficient actuellement pas de certificats verts, car ils produisent une quantité importante de chaleur et ne parviennent pas à atteindre les niveaux exigés de valorisation de chaleur permettant l’octroi de certificats verts. Les incinérateurs sont rémunérés via la vente d’électricité et des labels de garantie d’origine.