/

Les investissements consacrés à l'Escaut prévus dans le Plan infrastructures 2020-2026

  • Session : 2020-2021
  • Année : 2021
  • N° : 251 (2020-2021) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 11/02/2021
    • de DURENNE Véronique
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie et de la Mobilité
    Le Plan infrastructures 2020-2026 prévoit un investissement de 2 milliards d'euros pour les routes et voies navigables wallonnes d'ici 2026.

    Dans ce budget, 229 millions d'euros sont alloués aux investissements prévus en matière de voies hydrauliques, et ce afin, comme l'indiquait Monsieur le Ministre en juillet dernier, que la Wallonie puisse continuer de jouer un rôle central au cœur du réseau européen du transport de marchandises par voies navigables.

    Dans le cadre de ce Plan infrastructures 2020-2026, peut-il me fournir la liste des chantiers qui concernent l'Escaut ?

    Peut-il également me faire part des montants prévus pour ces chantiers ainsi que le calendrier établi pour ces travaux ?
  • Réponse du 26/02/2021
    • de HENRY Philippe
    Je rappellerai tout d’abord que le Plan Infrastructures 2020-2026 privilégie l’entretien et la rénovation du réseau existant, et opère des choix susceptibles de favoriser un transfert modal.

    Ces deux objectifs vont de pair lorsque l’on envisage les chantiers sous l’angle du transport fluvial. En effet, l’augmentation de la compétitivité du transport fluvial comparativement au transport par la voie routière passe indéniablement par une adaptation du réseau des voies navigables, de ses infrastructures et ouvrages d’art.

    Le Plan « Mobilité & Infrastructures pour tous » repose, en six années, sur un budget global dépassant les 2 milliards d’euros, dont plus de 10 % (229 200 000 euros pour être précis) sont consacrés aux voies hydrauliques en Wallonie.

    Pour répondre précisément et si je m’en tiens exclusivement au contenu de cette programmation pluriannuelle, quatre chantiers seront menés dans les mois et années à venir sur l’Escaut :
    - le remplacement du tablier du pont Notre-Dame (pont-levant), à Tournai, sera effectué. Cet ouvrage a déjà trop souvent montré des signes de faiblesse, avec un danger pour la continuité de la navigation et de la circulation en centre-ville. Le marché de travaux a été attribué et les opérations devraient démarrer dans les semaines à venir. Le budget est de 2,9 millions d’euros ;
    - en 2022, il est prévu de consacrer 1 million d’euros à la réhabilitation du pont de Pecq ;
    - enfin, en 2023, nous procéderons au remplacement de la passerelle de l’Arche, à Tournai. Cette passerelle reliant les quartiers Saint-Jean et Saint-Piat sera remplacée par un ouvrage dédié non plus aux seuls piétons, mais également praticable par les cyclistes et PMR. La Ville de Tournai lancera sous peu le marché d’études pour ces travaux, que la Wallonie financera à hauteur de 3,5 millions d’euros.

    Même s’ils ne sont pas inscrits dans cette programmation spécifique, mais bien dans le cadre d’un cofinancement avec l’Union européenne, je voudrais également mentionner les travaux entrepris depuis 2017 par mon Administration pour la modernisation de la Traversée de Tournai.

    Ce chantier qui transfigure le fleuve et sa relation avec l’intra-muros tournaisien sur pas moins de 2,7 km, a été subdivisé en 4 phases dont 2 sont bel et bien achevées : il s’agit des quais Saint-Brice, Vifquin et Luchet d’Antoing en rive droite, et du remplacement du tablier du Pont-à-ponts.
    Une troisième phase en rive gauche concerne les quais Poissonsceaux et Taille-Pierre, et la halte nautique évolutive., Elle sera achevée au cours du printemps de cette année.

    Il restera, d’ici à fin 2022, à finaliser les aménagements aux abords du Pont des Trous, ainsi que la reconstruction des arches et de la coursive de cet édifice, reconstruction concrètement entamée depuis peu par les préparatifs aux fondations des piles, et à la taille des pierres dans notre carrière de Gore. Au total des 4 phases, ces opérations colossales s’appuient sur un budget dépassant 40 millions d’euros et permettent de lever un goulet d’étranglement qui freinait l’utilisation des péniches de classe CEMT Va (2000 T) sur cet axe stratégique.