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La méthode utilisée pour chiffrer les travaux d'isolation à faire en Wallonie

  • Session : 2020-2021
  • Année : 2021
  • N° : 265 (2020-2021) 1

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  • Question écrite du 25/02/2021
    • de NEMES Samuel
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie et de la Mobilité
    Lors de la présentation de la stratégie wallonne d'isolation du 8 février 2021, il a été dit que 125 rénovations profondes sont nécessaires par jour pendant 30 ans pour atteindre les objectifs de 2050.

    Par quelle méthode est-on arrivé à ce chiffre de 125 ?
  • Réponse du 07/04/2021
    • de HENRY Philippe
    La stratégie wallonne de rénovation énergétique à long terme des bâtiments s’inscrit dans le cadre des objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre fixés au niveau européen, belge et wallon.

    L’objectif à atteindre en 2030 est une réduction de -55 % des émissions de GES tandis que la neutralité carbone est visée pour 2050. La stratégie wallonne de rénovation énergétique des bâtiments fixe des objectifs spécifiques par secteur : pour le logement, le secteur public et le tertiaire afin d’atteindre ces objectifs globaux pour le secteur des bâtiments.

    Pour le logement, il s’agit d’atteindre en 2050 le label A décarboné en moyenne pour l’ensemble du parc de bâtiments.

    Actuellement, la base de données des certificats de performance énergétique indique que les logements existants ont en moyenne un label F. La distribution du parc en fonction de la PEB, montre qu’il y a très peu de bâtiments ayant un label A et qu’il faut agir sur l’ensemble du parc.

    L’objectif label A correspond à une amélioration du PEB moyenne du parc de 81 %.

    Un rythme de rénovation de 3 % par an est nécessaire pour atteindre l’objectif fixé pour 2030 et 2050, si chaque rénovation tend vers le label A .

    En d’autres termes, si l’on considère 1 500 000 logements à rénover, il sera nécessaire de rénover 45 000 logements par an, soit 125 rénovations profondes par jour durant 30 ans.

    La stratégie prévoit une implémentation progressive, car toutes les rénovations ne se feront pas en une fois. En outre, toutes ne pourront atteindre le label A pour des raisons technico-économiques ou de contraintes patrimoniales. Certaines rénovations devront, par conséquent, aller plus loin (A+ et A++) si l’on veut atteindre le label A en moyenne sur l’ensemble du parc.

    Pour conclure, il s’agit donc d’augmenter le rythme annuel de rénovations par étapes (10 à 17 % par an) par des mesures spécifiques stimulant la mise en œuvre de bouquets de travaux de la feuille de route de rénovation du bâtiment tout en favorisant les rénovations profondes en une fois vers le label A (1 %/an) ainsi qu’en amorçant dès maintenant une conversion vers des solutions de chauffage décarbonées pour les labels B,C,D.