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La reconnaissance en catastrophe naturelle de la mini-tornade survenue à Lens en février 2020

  • Session : 2020-2021
  • Année : 2021
  • N° : 76 (2020-2021) 1

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  • Question écrite du 26/02/2021
    • de GALANT Jacqueline
    • à DI RUPO Elio, Ministre-Président du Gouvernement wallon
    Voici un peu plus d'un an, la tempête Ciara secouait une bonne partie de notre pays, provoquant d'innombrables dégâts.
    La petite Commune de Lens a été fortement touchée par une mini-tornade.
    Selon l'Institut Royal Météorologique (IRM), des rafales à plus de 120 km/h ont été enregistrées à l'heure de son passage. Les vents violents de la tempête Ciara se sont transformés, via un courant d'air chaud, en vents tourbillonnants.

    Suite à ces événements, les riverains touchés ont engagé des démarches afin de pouvoir payer les frais liés aux dégâts occasionnés.

    Cependant, le Centre Régional de Crise n'a pas encore donné suite aux sollicitations de la Commune de Lens afin de déterminer si oui ou non cet événement peut être reconnu parmi les catastrophes naturelles.
    Les conclusions du rapport technique du SPW doivent encore être présentées.

    Quel est l'avancement du dossier ?

    Un rapport technique a été transmis à Monsieur le Ministre-Président voici peu de temps. Peut-il présenter les conclusions de ce rapport ?

    La mini-tornade de Lens survenue en février 2020 peut-elle être reconnue parmi les catastrophes naturelles ?
  • Réponse du 04/06/2021
    • de DI RUPO Elio
    En date du 25 février 2020, le Service régional des calamités (SRC) a réceptionné et jugé recevable la demande introduite par la commune de Lens de reconnaître en tant que calamité naturelle publique la tempête synoptique et les tornades et rafales descendantes liées au passage de la dépression Ciara du 9 au 11 février 2020.

    Conformément à l’article 3, alinéa 2, de l’arrêté du Gouvernement wallon du 21 juillet 2016 portant exécution du décret du 26 mai 2016 relatif à la réparation de certains dommages causés par des calamités naturelles publiques, le SRC a chargé le Centre régional de crise de Wallonie (CRC-W) d’établir un rapport technique circonstancié analysant dans quelle mesure les critères d’intensité et les seuils de qualification du caractère exceptionnel sont rencontrés et comprenant des conclusions concertées relatives à la qualification de calamité naturelle publique des phénomènes examinés.

    Deux agents du CRC-W se sont rendus dans la commune de Lens dès le 11 février 2020. Ils y ont notamment rencontré la Bourgmestre et ont pu constater d’importants dégâts dans la section de Montignies-lez-Lens. Comme le veut la législation, le CRC-W a ensuite sollicité l’avis de l’Institut royal météorologique (IRM).

    Pour qu’une tempête synoptique soit reconnue, les vents observés doivent dépasser une valeur de pointe de 130 km/h à la station anémométrique du réseau synoptique belge le plus proche. S’il s’agit d’une tornade ou de rafales descendantes, les dommages observés doivent atteindre la catégorie EF2 de l’échelle de FUJITA améliorée (dommages considérables tels que toits soufflés sur des maisons bien construites, maisons à charpente légère déplacées de leurs fondations, maisons mobiles et granges détruites, la plupart des arbres déracinés ou brisés).

    À ce stade, le rapport technique et le dossier dans son ensemble ne sont pas clôturés. Des compléments doivent être apportés. Les travaux sont en cours.

    Je n’ai donc pas encore reçu de proposition de décision motivée du Service régional des calamités, comme le prévoit l’article 3 de l’arrêté du Gouvernement wallon du 21 juillet 2016 précité.

    Le dossier n’étant pas clôturé, je ne peux pas présenter les conclusions de ce rapport à ce stade.

    Comme le prévoit l’article 3 précité, il revient au Gouvernement wallon de reconnaître un phénomène naturel comme calamité publique. Il ne m’est pas possible de me prononcer sur la reconnaissance de la mini-tornade de Lens tant que le Gouvernement n’a pas pris de décision dans ce dossier.

    Nous ne manquerons pas de traiter ce dossier au plus vite et de notifier la reconnaissance ou la non-reconnaissance aux villes et communes qui ont introduit une demande.