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Le bus à haut niveau de service (BHNS) de la N51

  • Session : 2020-2021
  • Année : 2021
  • N° : 273 (2020-2021) 1

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  • Question écrite du 26/02/2021
    • de MATAGNE Julien
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie et de la Mobilité
    L'une des fiches retenue pour le Fonds de relance et de résilience porte sur le bus à haut niveau de service de la N51.

    Des objectifs de réduction de pollution et une meilleure desserte des villages du Borinage sont mentionnés.

    Quels sont les acteurs et partenaires concernés par le projet ? L'OTW est-il l'unique partenaire envisagé ?

    Comment seront répartis les budgets ?

    Des analyses statistiques sur les TEC dans les communes concernées sont-elles à l'origine de ce projet ? En ce qui concerne la réduction de la pollution, des chiffres sont-ils également disponibles ?

    De quelle manière les objectifs seront-ils mis sur pied ? Monsieur le Ministre peut-il m'expliquer dans quelle dynamique les différents acteurs impliqués vont se coordonner ? Existe-t-il un plan et un calendrier détaillés des actions à mener ? Si oui, quel est-il ? S'agira-t-il de lignes concédées à des opérateurs privés ?

    Un montant de 30 millions du Fonds de relance et résilience est sollicité. Des financements privés sont-ils prévus ? Quelle est votre ambition ?

    Le Plan de relance et de résilience se veut aussi un coup de fouet à la relance et à la création d'emplois. En retenant ce projet, quels sont les indicateurs de résultats (emplois, réduction de CO2…) qui ont justifié le choix du Gouvernement pour retenir ce projet ?
  • Réponse du 25/03/2021
    • de HENRY Philippe
    Cet ambitieux projet est en effet porté par un certain nombre de partenaires : entre autres l’OTW, le SPW-MI, les communes, l’IDEA, les zones de police,…
    Mon administration, le SPW-MI, qui assurera le suivi de ce dossier, est actuellement occupée à réaliser le cahier des charges de l’étude.

    En termes budgétaires, ce projet de BHNS sur la RN51 figure au PIMPT et résulte de l’étude de mobilité « Cœur de Hainaut », avec les montants suivants : l’étude pour un montant de 4 M€, et la réalisation de la première phase pour 11,5 M€.
    Un montant de 30Meur a effectivement été proposé dans les fiches complétées dans le cadre du Fonds de relance et résilience. Cependant, elles doivent encore être validées par l’U.E.
    Ce projet devrait donc être entièrement financé par des moyens publics, essentiellement européens.

    Il est encore trop tôt pour s’avancer sur la manière dont les objectifs seront mis sur pieds, la coordination des acteurs, le calendrier détaillé des actions à mener…
    L’étude du projet, ses conclusions et sa validation par l’ensemble des intervenants permettront d’avancer sur ces différents points.
    L’intention est de travailler par sections homogènes et en fonction de l’avancement, de mettre en œuvre les sections dont l’étude est validée.

    L’intérêt de ce projet est que cet itinéraire traverse des communes densément peuplées du Borinage, avec des flux de mobilité importants. Actuellement, une trop grande partie des gens prennent leur voiture : il est nécessaire de créer une alternative efficace.

    Par ailleurs, ce projet comporte une dimension importante de requalification de l’espace public et de réhabilitation de sites industriels. Il s’agit d’investissements structurants qui amélioreront durablement la qualité de vie.

    Un des bénéfices attendus est de réduire drastiquement la pollution intense et permanente produite par le flux actuel continu de voitures.

    En termes d’emploi, les indicateurs socio-économiques démontrent une population précarisée et très fragilisée : un revenu moyen par habitant jusqu’à 20 % inférieur au reste de la Wallonie, un taux de chômage frôlant (voire dépassant à Colfontaine), les 20 % ; avec entre 6 et 7,5 % de ces chômeurs qualifiés « de longue durée »; un taux d’emploi inférieur à 50 % alors qu’il approche les 60 % à l’échelle wallonne.
    L’introduction du BHNS va permettre d’améliorer fortement la dimension « accessibilité », qui peut parfois être un frein important à la recherche d’emploi.

    Concernant l’exploitation, le TEC, opérateur interne de la Région wallonne, est le seul habilité à pouvoir exploiter des bus du service régulier. Disposant de ce monopole, il sera logiquement l’opérateur qui exploitera ces lignes. Cela permettra bien sûr aux passagers d’avoir un seul interlocuteur, un seul tarif intégré, etc.