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La mise en place de bornes de recharge pour vélos électriques sur le RAVeL

  • Session : 2020-2021
  • Année : 2021
  • N° : 286 (2020-2021) 1

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  • Question écrite du 26/02/2021
    • de MAUEL Christine
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie et de la Mobilité
    La Wallonie compte de plus en plus de voies de mobilité douce ainsi qu'un nombre croissant d'usagers du vélo électrique. Toutefois, l'infrastructure nécessaire à cet usage reste encore sous-développée.
    Une entreprise eupenoise a récemment construit le Soletank compact. Il s'agit un modèle de stations de recharge compactes, conçues de la manière la plus simple possible, pour les vélos électriques. Cette station a le mérite de fonctionner sur des énergies 100 % renouvelables grâce à l'énergie solaire et à un module photovoltaïque haute-performance.

    Si les communes nourrissent beaucoup d'ambitions dans la construction de voies de mobilité douce afin d'encourager la multimodalité, elles n'ont pas forcément conscience que des infrastructures complémentaires doivent être développées pour fournir des besoins, parfois nécessaires, pour les cyclistes roulant sur des modèles électriques.

    Monsieur le Ministre a-t-il eu connaissance de cette initiative ?

    Ne convient-il pas pour la Wallonie de mettre sur son réseau RAVeL des bornes de recharge pour les vélos électriques à des lieux stratégiques ?

    Les communes sont-elles encouragées à en faire de même ?
  • Réponse du 11/03/2021
    • de HENRY Philippe
    La question de l’honorable membre permet d’évoquer les nouvelles bornes de recharge de vélos électriques alimentées à 100 % par des énergies renouvelables.

    L’installation de ces équipements pourrait en effet s’inscrire dans une stratégie de développement des aires de repos du RAVeL. Toutefois, il n’appartient pas au SPW MI de financer ce type d’équipement utile uniquement dans un cadre de déplacements touristiques et de loisirs. Les moyens budgétaires déployés pour ce réseau de voies lentes sont surtout consacrés au balisage des itinéraires et à l’amélioration des opérations d’entretien qui, si l’on se réfère aux nombreux messages reçus des citoyens, constituent une priorité pour les usagers du RAVeL.

    Par ailleurs, les experts qui soutiennent les investissements touristiques publics et privés en Wallonie annoncent la diffusion d’un référentiel sur l’aménagement des aires de repos et sur la signalétique des itinéraires liés au développement du vélotourisme.

    Dans un souci d’uniformisation, pour les aires de repos du RAVeL, il conviendra de prendre en compte ce référentiel.
    Sur un certain type d’aire de repos, que l’on trouverait tous les 30 km, les bornes de recharge pourraient être conseillées. Mais la plupart des intervenants ne les jugent pas indispensables, vu l’autonomie actuelle des batteries. Sur le marché actuel des VAE, on trouve des vélos qui peuvent parcourir entre 60 et 80 km, voire 100 km par charge. Les éventuels demandeurs seraient des vélotouristes qui voyagent plusieurs jours et rechargent en général dans des points d’hébergement ou de restauration.

    Si des initiatives devaient être prises au niveau local afin d’investir dans des bornes répondant au critère d’autofinancement énergétique, je comprendrais évidemment ce choix du point de vue écologique.
    Pour autant, aucune systématisation n’est envisagée à ce stade dans la mesure où il n’est pas certain que cela réponde à une demande forte. Ce type d’installation dans l’espace public reste coûteux et fragile.