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La possibilité de retrouver des vestiges de l'Abbaye du Val des Écoliers sur le chantier de Renouv'O à Mons

  • Session : 2020-2021
  • Année : 2021
  • N° : 141 (2020-2021) 1

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  • Question écrite du 26/02/2021
    • de GALANT Jacqueline
    • à DE BUE Valérie, Ministre de la Fonction publique, de l'Informatique, de la Simplification administrative, en charge des allocations familiales, du Tourisme, du Patrimoine et de la Sécurité routière
    Il y a quelques semaines, j'interrogeais le collègue de Madame la Ministre en charge du dossier Renouv'O à Mons. En effet, la Région wallonne est prête à emménager dans ce bâtiment en construction. Ce futur énorme immeuble de bureaux, qui est attendu depuis déjà six ans, sera érigé à la place de l'ancien tri postal dans le quartier de la gare de Mons.

    Il se trouve que sur cet emplacement existait auparavant l'Abbaye du Val des Écoliers. Il subsiste aujourd'hui encore la tour qui devrait par ailleurs faire l'objet d'une rénovation par la Ville de Mons. Élevée au XVIIIe siècle, cette tour est l'un des témoins d'une abbaye créée au XIIIe siècle, qui servit d'hôpital civil au XVIIIe siècle, et qui fut démolie à la fin du XIXe siècle.

    A-t-elle pris connaissance de la situation  ? Une campagne de fouilles est-elle à l'agenda des institutions patrimoniales comme l'Agence wallonne du Patrimoine (AWaP) ou la Commission royale des Monuments, Sites et Fouilles (CRMSF) ?
  • Réponse du 15/03/2021
    • de DE BUE Valérie
    Le chantier de Renouv’O à Mons est, en effet, situé sur une parcelle occupée par l’Abbaye du Val des Écoliers à partir du 13e siècle. L’implantation, limitée au départ, s’est fortement développée par la suite. Les bâtiments et les jardins de l’abbaye sont connus grâce à différents documents qui illustrent l’évolution et l’étendue du site jusqu’à leur arasement au 19e siècle.

    Le seul vestige qui subsiste en élévation aujourd’hui est la Tour dite « du Val des Écoliers », reliquat de l’église qui a fait place à l’actuelle rue André Masquelier. Les travaux liés à l’érection d’une première construction à l’emplacement du chœur disparu ont déjà permis d’effectuer des observations archéologiques qui orientent plus efficacement les nouvelles recherches.

    Dans le cadre de ce projet immobilier, l’AWaP a remis un avis favorable conditionnel lors de la demande de permis unique. Une clause archéologique figure donc dans le permis octroyé.

    Trois conditions devaient être remplies préalablement à l’intervention patrimoniale :
    - la démolition des bâtiments existants;
    - l’enlèvement d’une dalle de béton;
    - la pose des pieux sécants.

    Après plusieurs mois d'arrêt, la reprise des travaux a été annoncée. L’AWaP a tenu une réunion de mise au point avec le promoteur, le 4 mars dernier, pour fixer de commun accord les conditions de l’opération. Ce jeudi 11 mars, l’équipe de l’AWaP était présente sur site lors des essais de sol. Je peux donc rassurer l’honorable membre quant au suivi apporté par l’AWaP.