/

Le soutien aux associations de lutte contre les violences conjugales

  • Session : 2020-2021
  • Année : 2021
  • N° : 192 (2020-2021) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 01/03/2021
    • de AHALLOUCH Fatima
    • à MORREALE Christie, Ministre de l'Emploi, de la Formation, de la Santé, de l'Action sociale, de l'Egalité des chances et des Droits des femmes
    La crise sanitaire que nous traversons depuis bientôt un an a un impact considérable sur les violences de genre et intrafamiliales. Face aux difficultés rencontrées par les femmes victimes de ces violences le rôle des associations est d'autant plus crucial. Consciente de l'importance de ces acteurs, Madame la Ministre a pris, au cours des derniers mois, diverses mesures visant à renforcer le secteur des associations d'aides et d'accompagnement des victimes de violences conjugales et de violences de genre. Ainsi, à titre d'exemple, dans ma région, l'association « De maux à mots » effectue un travail important, notamment par la mise en place de groupes de parole, mais elle ne bénéficie pas d'un soutien de la Wallonie.

    Lors de l'examen du budget 2021, elle annonçait qu'un appel à projets serait initié afin de soutenir les associations et ainsi, assurer le financement structurel d'associations qui ne sont pas encore reconnues et agréées à ce jour.

    Pourrait-elle rappeler les moyens qui seront réservés à la politique d'aide aux victimes de violences conjugales et de genre en 2021 ?

    Quelles sont les conditions pour entrer une candidature dans le nouvel appel à projets qu'elle a déjà évoqué ?

    Combien d'associations pourront être ainsi reconnues ?
  • Réponse du 18/10/2021
    • de MORREALE Christie
    Dès le début de la pandémie et des mesures de confinement, nous avons pris la mesure de leur impact sur l’augmentation des violences au sein des foyers. La « task force » Violences conjugales et confinement a été mise en place dès le 20 mars 2020. Cette « task force » rassemble les entités francophones, la région bruxelloise et des travailleurs de terrain et a permis de prendre diverses mesures rapidement pour répondre aux besoins des victimes de violences.

    De nombreuses mesures ont également été prises par les différents niveaux de pouvoir dans le cadre de la Conférence interministérielle Droits des femmes (CIM DDF). Ainsi, les premiers travaux réalisés dans le cadre de la CIM DDF portaient exclusivement sur les violences et les mesures à prendre dans le cadre de la crise sanitaire.

    L’appel à projets lancé en juillet dernier, pour un budget de 200 000 euros, concernait la lutte contre le sexisme dans l’espace public et la cyberviolence sexiste. Cet appel se clôturait le 10 septembre, le jury s’est réuni le 22 septembre et la proposition de projets retenus seront soumis à la décision du Gouvernement dans les prochaines semaines.

    Dans le cadre de la mise en œuvre du décret et de l’AGW relatifs à l’agrément des services et dispositifs d’accompagnement des violences entre partenaires et des violences fondées sur le genre, le budget consacré au financement structurel des associations actives dans la lutte contre les violences a considérablement augmenté depuis le début de la législature.

    En 2019, un seul agrément avait été octroyé et le budget, majoritairement facultatif, s’élevait à un peu moins de 600 000 euros. En 2020, 10 agréments ont été accordés. Le budget s’élevait à plus de 900 000 euros. Cette année, deux agréments ont été octroyés et trois demandes d’agrément sont en cours d’analyse. À ce jour, le budget consacré dépasse le million d’euros.

    À ce jour, nous n’avons reçu aucune demande de subvention de l’ASBL « De maux à mots ». Mes collaboratrices sont à leur disposition pour répondre à toutes leurs questions.