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Autoroute A24.

  • Session : 2005-2006
  • Année : 2006
  • N° : 139 (2005-2006) 1

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  • Question écrite du 05/05/2006
    • de SENESAEL Daniel
    • à DAERDEN Michel, Ministre du Budget, des Finances, de l'Equipement et du Patrimoine

    Le projet français consiste à créer une nouvelle autoroute, entre Amiens et la Belgique, pour le trafic international.

    Le tracé qui a la faveur du Ministre français toucherait l'entité chinoise de plein fouet et consisterait contourner Lille par la Belgique, en utilisant la route expresse R.N. 58 traversant Comines-Warneton.

    L'A24 profiterait donc du tracé actuel de la nationale qui deviendrait dès lors une autoroute européenne. Or celle-ci est destinée à un trafic régional et aux dessertes locales.

    La réalisation de l'A24 et de son branchement sur une route nationale aurait un effet désastreux pour Comines-Warneton.

    L'administration française s'est fixée comme objectif d'opérer le choix du tracé définitif en 2006.

    Quelles sont les dernières informations dont Monsieur le Ministre dispose dans ce dossier ? A-t-on déjà étudié les conséquences de la réalisation concrète de ce tracé sur les riverains ? Des concertations ont-elles eu lieu récemment avec les autorités françaises ?
  • Réponse du 01/06/2006
    • de DAERDEN Michel

    En réponse à sa question, j'informe l'honorable Membre que des concertations continuent d'avoir régulièrement lieu entre la France et les diverses entités belges concernées par le projet de la A24 et qu'à ce stade du dossier, aucun choix de tracé n'a encore été formellement arrêté.

    Ce qui est par contre concrètement prévu entre la France et les Régions flamande et wallonne, c'est la signature d'une « convention d'études pour l'évaluation de l'incidence du projet A24 en Belgique et de l'amélioration des liaisons routières entre l'A25 (Lille-Dunkerke) en France et l'A19 (Kortrijk-Leper) en Belgique ».

    L'intention est donc bien de ne pas faire « n'importe quoi » « n'importe comment », mais d'agir très prudemment et, justement de façon proactive en vue d'anticiper au maximum les débats. Soulignons en effet que cette étude servira de cadre préparatoire à une future évaluation environnementale transfrontalière conformément aux principes de la Convention sur l'évaluation de l'impact sur l'environnement des projets dans un contexte transfrontalière signée à ESPOO en 1991.

    En l'occurrence, il ne me semble donc pas que ce faisant, la Région fasse preuve de négligence.

    Quoi qu'il en soit, la position wallonne lors des négociations à venir intègrera toutes les composantes du projet (infrastructures existantes, investissements à réaliser, impact environnemental et sur la mobilité,…), mais aussi, bien entendu, la position des autorités politiques locales.