/

Le potentiel du site de Chertal pour le trafic fluvial

  • Session : 2020-2021
  • Année : 2021
  • N° : 334 (2020-2021) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 12/03/2021
    • de GREOLI Alda
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie et de la Mobilité
    La reconversion du site de Chertal est actuellement en pleine réflexion. Il s'agit pour la région liégeoise d'un projet de la plus haute importance en raison de la position stratégique du lieu et de son potentiel de développement pour de nouvelles activités.

    De par son emplacement le long de la Meuse et à proximité du Canal Albert, le site dispose d'un important potentiel de développement pour le transport fluvial. L'opportunité offerte par la voie d'eau doit être pleinement intégrée dans la réflexion sur le devenir du site. Le développement de ce mode de transport durable permettra de mener une réallocation de tout ou partie du site à de nouvelles activités sans engendrer d'importantes augmentations du trafic routier pour les zones voisines.

    Enfin en raison de sa proximité du Trilogiport, il pourrait s'inscrire dans la continuité de celui-ci afin de développer le pôle logistique.

    Les acteurs du trafic fluvial, je pense notamment au SPW Mobilité et Infrastructures et au Port autonome de Liège (PAL), sont-ils associés aux réflexions sur la reconversion du site ?

    Des projets de développement du potentiel fluvial du site sont-ils étudiés ?

    Dans l'affirmative, une estimation des montants nécessaires à ces aménagements a-t-elle déjà été réalisée ? Si oui, Monsieur le Ministre peut-il nous fournir ces estimations ?
  • Réponse du 19/04/2021
    • de HENRY Philippe
    Le site industriel de Chertal (Oupeye) fait effectivement l’objet d’une vaste réflexion de reconversion, sous l’égide de la SOGEPA. Cette démarche devrait aboutir à un Masterplan visant à définir les futures affectations du site.
     
    Ce site de 185 hectares, situé entre la Meuse et le canal Albert, est complètement inscrit en zone industrielle au Plan de Secteur. Il est d’ores et déjà équipé de deux quais sur le canal Albert permettant l’accostage de bateaux de grand gabarit, d’une voie ferrée et d’un accès direct au réseau autoroutier via le pont de Wandre.
     
    Par ailleurs, la capacité de la liaison fluviale va être prochainement améliorée, ce qui renforcera la compétitivité de cette zone. En effet, la Flandre réalise des travaux de suppression de goulets d’étranglement et de modernisation du canal Albert à l’horizon 2023. De notre côté, nous avons obtenu en 2020 un premier cofinancement européen pour étudier le relèvement de quatre ponts dans la région liégeoise permettant ainsi le chargement de quatre couches de conteneurs au lieu de trois d’Anvers à Liège. J’ai d’ailleurs proposé que le financement de ces travaux fasse partie du plan de relance européen de la Belgique.
     
    La SOGEPA a désigné un auteur de projet pour la création de ce Masterplan. Dès le 15 mars, des consultations de l’administration et du port autonome de Liège ont été programmées.
     
    Le développement d’un pôle économique mixte doit permettre de répondre aux attentes des différentes parties. Cependant, j’aimerais insister sur la rareté des terrains de cette taille disposant de tels atouts en termes de mobilité. Il apparaîtrait donc logique de maintenir une activité industrielle sur la majeure partie du site, en lien avec le transport par voie d’eau et par le rail notamment. En outre, une zone d’au moins cent mètres de large devrait opportunément être réservée à l’activité portuaire le long du canal Albert.
     
    Les montants des aménagements éventuels seront évalués lorsque le Masterplan sera disponible. À ce sujet, l’occupation antérieure de ce site par l’industrie sidérurgique laisse présager une pollution importante pour laquelle des études de sol et éventuellement des travaux d’assainissement seront nécessaires. L’ampleur de leur coût sera liée à l’activité envisagée.