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L'avenir du métier de caissier

  • Session : 2020-2021
  • Année : 2021
  • N° : 226 (2020-2021) 1

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  • Question écrite du 12/03/2021
    • de MAUEL Christine
    • à MORREALE Christie, Ministre de l'Emploi, de la Formation, de la Santé, de l'Action sociale, de l'Egalité des chances et des Droits des femmes
    Les nouvelles technologies prennent une place de plus en plus importante dans nos vies. Certaines habitudes que nous avions dans notre quotidien à l'époque ne sont plus les mêmes aujourd'hui. Ces changements d'habitudes ont des impacts sur la configuration des services qui sont mis à disposition de la population. La numérisation a par exemple réduit le nombre d'agences bancaires, car il est plus simple de faire ses opérations en ligne.

    Dans la vente au consommateur, le métier de caissier est directement impacté par cet apport des nouvelles technologies à un tel point que ce métier est considéré comme étant en voie de disparition.

    En effet, dans certains secteurs tels que l'habillement par exemple, les ventes en ligne prennent tout doucement le dessus par rapport à la vente physique. Dans les grandes surfaces, la crise sanitaire a fait accélérer le recours au click and collect et la plupart des magasins mettent à disposition des bornes automatiques. Ces derniers jours une étape supplémentaire a été franchie puisque Amazon a lancé sa chaîne de magasins sans caisse en Europe.

    S'opposer au progrès technologique ne m'apparaît pas comme étant une bonne solution, mais nous devons nous adapter aux changements que cela implique notamment pour les métiers considérés comme accessibles en privilégiant le reskilling. Le métier de caissier peut ainsi être recyclé comme un métier de conseiller ou d'expert. Les clients se rendent toujours dans les magasins et souhaitent disposer des meilleurs produits sur base d'une expertise.

    Madame la Ministre considère-t-elle que le métier de caissier est en voie de disparition  ? Fait-elle le constat pour d'autres métiers accessibles  ? Cela a-t-il déjà un impact sur le marché de l'emploi en Wallonie ? Des formations de reskilling pour les caissiers existent-elles en Wallonie ?
  • Réponse du 06/09/2021
    • de MORREALE Christie
    En 2018, une étude de l’Institut Sapiens reprenait les caissiers et employés de libre-service dans le top 5 des métiers fortement menacés dans les prochaines années, c’est-à-dire des métiers directement remis en question par une technologie, et dont les effectifs diminuent depuis 30 ans. Depuis plusieurs années, la disparition du métier de caissier est très médiatisée.
     
    Lors d’une table ronde sur le commerce organisée par Le FOREm en 2018, les experts ont souligné qu’il n’y avait plus lieu de faire une distinction entre le vendeur, le caissier de libre-service et le réassortisseur, que développer la polyvalence devenait un enjeu, que les plages horaires des magasins étant beaucoup plus étendues, une grande polyvalence (caisse, réassort, vente) devenait indispensable, avec notamment des activités supplémentaires liées à la préparation de commandes et aux commandes passées via les bornes en magasin pour des articles indisponibles sur place…
     
    Les experts ont également souligné que, jusqu’en 2025, un nombre croissant de « vendeurs – caissiers - réassortisseurs » devrait être demandé. Le métier ne disparait donc pas, il évolue. Globalement, le caissier de libre-service est le 6e métier le plus recherché par les entreprises du commerce de détail au cours des trois dernières années.
     
    Le métier fait appel à de plus grandes palettes de compétences et nécessite d’apprendre à travailler en complément de « la machine ». C’est le cas également pour d’autres métiers comme les « opérateurs call center » et les agents d’accueil dont le rôle évolue vers davantage de conseils au client ou au visiteur.
     
    Les contenus de formation au FOREm ont donc été adaptés pour développer des compétences et aptitudes liées à la fois au volet digital, logistique, et aux « softskills » commerciales dans les formations de vendeurs. En effet, les critères de recrutement dans le secteur du commerce concernent aussi les compétences non techniques : attitude centrée client, gestion du temps/stress, gestion d’un conflit avec le client…