/

L'avenir du domaine de Chevetogne

  • Session : 2020-2021
  • Année : 2021
  • N° : 171 (2020-2021) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 12/03/2021
    • de GROVONIUS Gwenaëlle
    • à DE BUE Valérie, Ministre de la Fonction publique, de l'Informatique, de la Simplification administrative, en charge des allocations familiales, du Tourisme, du Patrimoine et de la Sécurité routière
    La presse relaie depuis plusieurs semaines les débats relatifs au domaine provincial de Chevetogne. En effet, récemment, nous apprenions que les budgets provinciaux alloués à cette institution touristique de la Province de Namur, qui en est propriétaire depuis 1969, allaient être drastiquement diminués. Le Collège provincial de Namur exige du domaine provincial de Chevetogne les économies suivantes : sur un coût net actuel de 4,2 millions d'euros à charge de la Province : 400 000 euros la première année, 800 000 la deuxième et enfin 1,2 million chaque année à partir de la troisième année.

    Il semble que la vision de la majorité provinciale namuroise et de la direction du domaine divergent profondément. L'opposition entre ces deux visions était déjà à l'origine des discussions sur la possible installation de Mini-Europe sur le site provincial. Nous en avions d'ailleurs parlé au sein de cette commission.

    Quels sont les contacts et informations de Madame la Ministre sur les discussions actuelles entre la Province de Namur et la direction du domaine ?

    Dispose-t-elle de leviers d'action pour soutenir ce fleuron touristique namurois et wallon ?

    Une participation de la Wallonie est-elle possible ?
    Par exemple en tourisme social ?
    Dans l'affirmative, l'envisage-t-elle ?
  • Réponse du 02/04/2021
    • de DE BUE Valérie
    Le domaine de Chevetogne, comme d’autres domaines provinciaux, fait bien entendu partie des atouts majeurs du tourisme wallon. Plus spécifiquement, il s’agit là de sites qui offrent un dépaysement et un bol d’air de proximité avec une vocation sociale et familiale que nous souhaitons préserver.

    Dans ce cadre, le rôle de la Région consiste à soutenir des projets dans le cadre des subventions de promotion touristique, ou des infrastructures à vocation purement touristique, sur le budget qui y est dédié. C’est ainsi que 11 subventions wallonnes pour un montant de plus de 2,5 millions d’euros ont été accordées ces dernières années. Il faut y ajouter trois projets financés par les fonds européens, pour un total de 4,5 millions d’euros.


    Il ne revient cependant pas à la Région wallonne pas d’assurer les frais de fonctionnement du site.

    Le recentrage des compétences provinciales, s’il a entraîné de nouvelles charges, a également fait l’objet de compensations validées par le Gouvernement wallon les 14 mai et 9 juillet 2020.La Province de Namur est évidemment libre d’affecter ses moyens comme elle l’entend, et il est souhaitable qu’elle puisse assurer la pérennité de ce domaine qui a été l’un des précurseurs en Belgique et en Europe en matière d’écotourisme.

    Quoi qu’il en soit, il n’entre pas dans les intentions de la Région de devenir elle-même opérateur dans le domaine, mais elle continuera bien entendu de soutenir les partenaires actifs dans le secteur, et les investissements productifs.

    L’inauguration prévue en avril prochain des aménagements de la zone humide, cofinancée par la Région et les Fonds européens devraient donner une nouvelle attractivité au site et une bonne raison à ceux qui le connaissent déjà d’y retourner.