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Les surpopulations de pigeons en Wallonie

  • Session : 2020-2021
  • Année : 2021
  • N° : 260 (2020-2021) 1

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  • Question écrite du 12/03/2021
    • de DODRIMONT Philippe
    • à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
    Dans certaines villes, les pigeons sont les premières victimes de leur surpopulation. Les autorités locales auraient souvent du mal à gérer cette problématique.

    Capturer, euthanasier en masse, recourir à des méthodes répulsives dangereuses … ces méthodes manquent autant d'éthique que d'efficacité.

    Certaines communes testent de la nourriture contraceptive. Ainsi, pendant un certain temps, ils ne se reproduisent plus. Un mécanisme réversible.

    Quelle est la situation aujourd'hui de la surpopulation des pigeons ? Quelles sont les communes les plus touchées ? Quelles sont les méthodes utilisées et portent-elles leurs fruits ? Si la gestion des pigeons relève de l'autorité communale, Madame la Ministre envisage-t-elle une information prochaine sur la thématique ?

    D'autres mesures préventives sont-elles en préparation afin d'anticiper toute prolifération ?
  • Réponse du 07/04/2021
    • de TELLIER Céline
    La gestion de la population de pigeons dits « errants » relève en effet de l’autorité communale. Les densités importantes de pigeons peuvent occasionner des troubles et nécessitent des mesures ciblées.

    La technique du pigeonnier contraceptif peut constituer une partie de la solution, mais présente certaines limites. Cette technique rend les œufs pondus infertiles, sans avoir d’effets toxiques. L’ingestion du contraceptif doit être quotidienne, car les effets sont rapidement réversibles.

    Au regard du bien-être animal, l’utilisation de cette technique ne pose aucun problème direct pour les animaux. Interrogé à ce sujet, le Conseil du bien-être des animaux avait relevé le manque de maîtrise quant à l’ingestion de ces molécules par les pigeons, ainsi que par d’autres animaux non ciblés. Le risque de pollution de l’écosystème par ces molécules chimiques a aussi été pointé.

    De plus, il apparaît qu’il est très difficile de traiter une partie significative de la population en quantité suffisante, à moins d’opter pour une distribution répétée régulière et étendue sur de grands territoires.

    Au vu de la publication récente des bons résultats obtenus en Italie, il semble que cette méthode peut constituer une partie de la solution. Mais les risques doivent être maîtrisés par l’utilisation de distributeurs spécifiques aux pigeons. Par ailleurs, cette méthode doit faire partie d’une approche intégrée et durable, comme le préconise le Conseil du bien-être animal.

    Si cette méthode confirme son efficacité, j’étudierai la possibilité de l’intégrer dans le prochain régime de soutien aux communes en matière de bien-être animal.