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La reconnaissance et le soutien financier des Creaves

  • Session : 2020-2021
  • Année : 2021
  • N° : 265 (2020-2021) 1

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  • Question écrite du 12/03/2021
    • de ANTOINE André
    • à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
    Les Creaves sont des centres agréés par la Région wallonne destinés à recueillir, soigner et après revalidation, remettre en liberté les animaux sauvages blessés ou malades, recueillis par l'homme.

    La détention d'animaux sauvages ne peut, bien sûr, qu'être temporaire. L'anthropomorphisme doit être absolument évité.
    C'est l'arrêté du 16 octobre 1997 qui agréé et subventionne les centres de revalidation. C'est ainsi que 15 centres Creaves existent en Wallonie, dont deux en Brabant Wallon : Birds Bay à Louvain-la-Neuve et l'Arche à Bousval. De nouveaux centres ont ouvert récemment à Andenne et prochainement à Perwez avec la «  Grange Sauvage  ».

    Quelle est l'analyse de Madame la Ministre de la couverture wallonne par ces différents centres  ? Sont-ils soumis à une inspection régulière de votre administration  ?

    Eu égard aux missions essentielles qu'ils exercent avec l'aide de bénévoles, de quel soutien financier du Gouvernement wallon bénéficient-ils  ?

    Une évolution de la législation d'agrément et de subsidiation est-elle nécessaire pour développer un service de qualité certifié à travers toute la Wallonie  ?

    Enfin, ne faudrait-il pas promouvoir leur existence auprès des communes wallonnes afin de favoriser leurs interventions salvatrices  ?
  • Réponse du 07/04/2021
    • de TELLIER Céline
    Je me réjouis que ce sujet fasse aujourd’hui l’objet d’une attention particulière.

    Malheureusement, depuis plusieurs années, le soutien de la Région wallonne vis-à-vis des Creaves s’est avéré très léger et certainement insuffisant.

    Pourtant, ces centres sont généralement gérés par des personnes bénévoles très motivées, qui font leur maximum pour assurer des soins de qualité aux animaux qui leur sont confiés. Il est donc très important pour moi que la Région assure un soutien approprié à cette mission positive tant pour la faune sauvage que pour la sensibilisation du public.

    La crise de la Covid a été l’occasion de mettre en évidence plusieurs difficultés rencontrées par les Creaves dont un manque global de capacité d’accueil, des ressources humaines limitées, un soutien des pouvoirs publics et une mise en valeur de leurs actions à renforcer.

    Ainsi, il faut déplorer que plusieurs centres aient fait face à une saturation de leur capacité et ont dû refuser d’accueillir de nouveaux individus. Nous ne pouvons que comprendre dans ce cas la frustration des gestionnaires de centres et la détresse des citoyens qui ont fait la démarche d’amener des animaux blessés.

    Alertée par certains CREAVES et par plusieurs citoyens à propos de cette situation, j’ai demandé à mon administration des pistes de solutions et mon cabinet a initié des rencontres avec les CREAVES afin de cerner au mieux leurs besoins et attentes.

    Depuis lors, j’ai pu dégager des budgets pour permettre l’achat d’un bâtiment destiné à accueillir dans de meilleures conditions le Creaves de Virelles, j’ai soutenu des investissements dans d’autres centres et j’ai procédé à l’agrément de trois nouveaux Creaves.

    Concernant le soutien financier, les Creaves bénéficient actuellement d’une intervention dans les frais de fonctionnement de 70 % des frais de revalidation des animaux « non gibier » relâchés dans de bonnes conditions, à l’exception des prestations vétérinaires. Il est également possible de subventionner les frais d’investissement à hauteur de maximum 70 %.

    Le système est actuellement assez lourd d’un point de vue administratif et trop peu soutenant pour les centres de revalidation. Aussi, j’ai chargé mon administration de préparer une réforme de l’arrêté de subventionnement en vue d’un soutien augmenté et facilité qui permette notamment une intervention au prorata des animaux accueillis, quelle que soit l’espèce et le devenir des individus, et qui permette une intervention sur des frais de personnel.

    Ces actions non exhaustives informeront l’honorable membre, je pense, quant à ma motivation de tendre vers une amélioration de la situation. Néanmoins, il s’agit d’une démarche progressive qui nécessitera de poursuivre durant les prochaines années les efforts entamés.