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L'humusation

  • Session : 2020-2021
  • Année : 2021
  • N° : 266 (2020-2021) 1

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  • Question écrite du 12/03/2021
    • de HAZEE Stéphane
    • à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
    L'humusation a déjà fait l'objet de plusieurs discussions au sein de ce Parlement.

    Lors de la réponse de Madame la Ministre à une question écrite en date du 19 novembre 2020, elle exposait les développements et indiquait que les résultats attendus n'ont donc pas été obtenus bien que la durée des expériences dépassait largement les trois mois : 13 semaines et 30 semaines respectivement.

    Elle laissait toutefois une perspective ouverte.

    Elle a eu l'occasion de concrétiser cette perspective, en indiquant à notre commission en date du 26 janvier 2021 que c'est une problématique qui n'est pas clôturée. Elle avait annoncé qu'elle (rencontrait) la Fondation Métamorphose prochainement pour avoir une discussion ouverte.

    Dans l'intervalle, il faut aussi observer que la loi 5001 adoptée par l'État américain de Washington, qui autorise désormais la transformation du corps de défunts en compost, est entrée en vigueur. Les premières licences d'exploitation de salons funéraires écologiques ont été accordées et le compostage des premiers corps est prévu pour ce printemps.

    Je souhaite l'interroger sur le suivi des perspectives annoncées.

    A-t-elle pu rencontrer la Fondation Métamorphose ?

    Quels sont les enseignements à l'issue de cette rencontre ? Un dialogue a-t-il pu intervenir à partir des critiques scientifiques exprimées par la Fondation à l'égard de la méthodologie retenue pour l'étude UCL ?

    Quelle est son analyse politique du dossier ? Une nouvelle expérimentation est-elle préparée, à partir d'un protocole qui tiendrait compte des enseignements de la première étude et qui serait discuté de façon concertée ?

    L'évolution de la situation dans l'État de Washington peut-elle par ailleurs faire l'objet d'une observation attentive de ses services pour nourrir ces expérimentations ?
  • Réponse du 01/04/2021
    • de TELLIER Céline
    J’ai rencontré la Fondation Métamorphose le 5 mars dernier. Durant notre entrevue, les membres de la fondation m’ont exposé leur projet et les limites méthodologiques de l’étude de l’UCL qu’ils avaient relevés. Les auteurs de l’étude en question font d’ailleurs remarquer eux-mêmes que le processus de compostage pourrait être amélioré.

    Ma vision est, qu’outre les aspects techniques du processus, c’est l’impact environnemental des modes de sépulture en soi qui doit être remis en question, ce qui est d’ailleurs la préoccupation centrale des investigateurs du projet.

    Cela étant, les autres aspects (sociaux, législatifs, sanitaires) ne peuvent être négligés et doivent également être pris en compte en vue d’une législation de ce mode de sépulture. À cet égard, un marché sera donc prochainement ouvert par l’administration afin de lancer une étude portant sur les alternatives plus respectueuses de l’environnement, ainsi que leurs implications plus générales.

    L’évolution récente de la législation aux États-Unis pourra bien entendu alimenter les réflexions sur le sujet.