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Le comportement de certains agents du Département de la Nature et des Forêts (DNF)

  • Session : 2020-2021
  • Année : 2021
  • N° : 270 (2020-2021) 1

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  • Question écrite du 15/03/2021
    • de LAFFUT Anne
    • à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
    Estimant qu'en Commission, le 2 mars dernier, Madame la Ministre n'a en rien répondu à la question que je lui posais oralement sur le comportement d'agents du DNF, je repose cette même question sous forme écrite.

    Dans le magazine Investigations diffusé le 10 février dernier sur La Une, on a pu voir deux agents du DNF s'exprimer de manière assez peu conventionnelle pour des fonctionnaires régionaux :
    - un premier agent se présentait comme naturaliste de la Haute-Lesse, omettant d'indiquer sa qualité d'agent du DNF ; 
    - un second, s'appuyant sur sa qualité d'agent du DNF, témoignait anonymement (habillé de masque et casquette, à contre-jour, voix modifiée, décor anonymisé) de pratiques qu'il n'hésitait pas à qualifier de mafieuses.

    S'agissant d'une administration dont Madame la Ministre a la tutelle, trouve-t-elle ces pratiques acceptables ?

    Est-ce par exemple le rôle d'un agent du DNF de prendre ainsi le pas sur sa hiérarchie ?

    Comment juge-t-elle ces pratiques plutôt centrifuges à un moment où nombreux sont les acteurs, y compris parmi les chasseurs, à chercher à faire de la forêt un territoire partagé ?
  • Réponse du 06/05/2021
    • de TELLIER Céline
    Comme l’honorable membre le mentionne : “Notre objectif est commun : la multifonctionnalité de la forêt est primordiale”. Il va de soi que nous devrons construire ensemble une forêt qui pourra continuer à répondre à l’ensemble des activités récréatives essentielles et croissantes en nos forêts, dont la chasse fait partie, tout en assurant ses autres usages, sa pérennité et sa biodiversité.

    Si notre objectif commun est clair, la cohabitation d’acteurs diversifiés et aux intérêts différents sur un même territoire n’en reste pas moins complexe. Le reportage de cash investigation du 10 févier a montré que des dérives, ici relatives à la chasse qui je le rappelle n’est pas de ma compétence, sont encore bien présentes.

    Comme elle, comme certainement de nombreux acteurs de la forêt, et comme bon nombre de chasseurs eux-mêmes, j’ai été choquée par les pratiques dénoncées.

    Pour répondre à la question de l’honorable membre sur le fond, je vois d’un bon œil que plusieurs agents du DNF aient pu, de façon complémentaire à leur inspecteur général, s’exprimer dans cette émission. Comme elle, j’aurais préféré qu’ils s’expriment en leur qualité d’agent.

    En effet, ce sont eux, plus que quiconque, qui connaissent le mieux notre forêt, sa complexité, et les efforts continus à fournir pour assurer un équilibre optimal entre ses différentes fonctions. Les propos qui ont été tenus, notamment par l’agent qui s’est exprimé en tant que naturaliste, sont fidèles aux problématiques connues et reconnues des services qui ont en charge la gestion du patrimoine forestier.

    Si nous ne devons pas nier les dérives, qui comme l’honorable membre l’a mentionné, relèvent surtout d’exceptions, nous devons surtout, et plus que jamais, continuer à faire confiance à notre Département de la nature et des forêts, et à l’encourager, afin qu’il puisse jouer de façon optimale son rôle de mise en œuvre du code forestier, des lois sur la conservation de la nature, sur les parcs naturels, sur la chasse et sur la pêche en concertation avec les milieux concernés.