Les projets de développement de Liege Airport
- Session : 2020-2021
- Année : 2021
- N° : 105 (2020-2021) 1
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Question écrite du 16/03/2021
- de WITSEL Thierry
- à CRUCKE Jean-Luc, Ministre du Budget et des Finances, des Aéroports et des Infrastructures sportives
Malgré les récentes annonces de FedEx, Liege Airport continue de présenter des perspectives de développement impressionnantes ! Le masterplan prévoit ainsi une capacité de 2,5 millions de tonnes transportées en 2040, soit une augmentation de 30 000 à 65 000 vols par an.
Pour ce faire, deux chantiers vont permettre l'évolution de cet aéroport, en partenariat avec la SOWAER. Actuellement, 350 hectares sont en cours d'aménagement afin d'agrandir le parc économique. La première étape est l'évacuation des eaux de l'aéroport vers la Meuse via un tunnel de 6,3 km.
En outre, le 8 mars, Liege Airport a accueilli une nouvelle compagnie française, CMA-CGM. Celle-ci est principalement axée sur le transport maritime, mais elle vise également un service global et s'est donc naturellement tournée vers notre aéroport pour son intermodalité. À terme, quatre avions prendront leur envol de Liege Airport. N'oublions pas Cainiao, la filiale logistique d'Alibaba, qui apporte cinq vols supplémentaires reliant Liège à Hong Kong.
Quand aura lieu la publication officielle du masterplan ? Monsieur le Ministre a-t-il pu estimer le coût de l'évacuation des eaux de l'aéroport ?
Pour l'accueil de CMA-CGM ainsi que pour ceux de Cainiao, combien de nouveaux emplois vont-ils potentiellement être créés ?
A-t-il été concerté concernant l'arrivée de ce nouveau géant ?
D'autres arrivées sont-elles prévues prochainement ?
Plus globalement, outre le projet CAREX et le rapprochement des "aéroports de Wallonie", que compte-t-il mettre en place pour continuer à soutenir le développement des aéroports wallons ?
Réponse du 14/04/2021
- de CRUCKE Jean-Luc
Il est tout à fait officiel puisque c’est sur base du master plan que l’étude d’incidences sur l’environnement liée au renouvellement du permis d’environnement de l’aéroport est effectuée.
Le projet présenté dans le cadre de la réunion d’information du public qui s’est tenue virtuellement les 25 et 26 février dernier s’inscrit donc dans ce contexte.
L’étude réalisée par le Segefa de l’Uliège en janvier 2020 estime à 9 100 les emplois directs et indirects créés par Liege Airport. À l’horizon 2040, Liege Airport ambitionne de porter ce chiffre à 16 600.
Pour CMA-CGM, sur le plan de l’emploi, nous ne disposons pas de chiffres à ce stade.
Toutefois, le potentiel est important avec la filiale CEVA Logistics du groupe CGA. La réussite des premières opérations de CMA CGM à Liège permettra de renforcer la position de Liège et d’envisager d’autres développements, mais c’est encore trop tôt à ce stade.
Concernant Cainiao, l’investissement permettra, à terme, la création de 900 emplois directs pour un total estimé (emplois directs et indirects) de l’ordre de 3000 unités une fois le projet en rythme de croisière.
En termes d’investissements, il est question d’un investissement de l’ordre de 150 millions euros au total portés par Cainiao. Ces engagements ont été pris par Cainiao dans la convention signée en 2018.
Carex est toujours à l’état de projet, mais la fiche initiée dans le cadre du plan de relance a dû être abandonnée faute de réponse positive des partenaires français notamment dans les délais imposés pour les projets européens.
Les contacts doivent toutefois se poursuivre pour réactiver la structure EuroCarex. Il est en effet capital pour Liege Airport que le fret à grande vitesse soit opéré au départ de plusieurs aéroports cargo en Europe.
Pour le projet liégeois, les études techniques pour la construction du railport ont été menées en 2015 avec le soutien de la Commission européenne et de la Wallonie. Le dossier est donc prêt, en intégrant quelques modifications liées aux évolutions réglementaires, pour solliciter une demande de permis.
Les différents partenaires sont réunis au sein de Liege Carex pour le projet liégeois (Liege Airport, SNCB, Infrabel, SOWAER, Wallonie, …) de sorte que le soutien est bien présent.
Le soutien financier qui pouvait être apporté dans le cadre du plan de relance était un élément majeur pour le projet. Toutefois, pour qu’il se concrétise, il était nécessaire qu’il y ait plusieurs plateformes Carex en Europe. Or, à l’heure actuelle, les autres partenaires du projet ne se sont pas encore définitivement positionnés.
Concernant le coût lié à l’évacuation des eaux, ce dossier est géré par la SOWAER.
La problématique de la mise en œuvre de la zone d’activités économiques de la plaine de Cubber et Stockis est l'évacuation des eaux pluviales.
Pour y remédier, la SOWAER a procédé au percement d’un tunnel d’évacuation de ces eaux.
Le coût estimé des travaux par la SOWAER est de 13 222 622,19 euros.
Vu les montants de travaux et donc de subsides nécessaires, la SOWAER a introduit ce projet dans le cadre du programme de co-financement FEDER 2014/2020.
Celui-ci a été retenu par le Gouvernement wallon et des budgets lui ont été octroyés.
À titre informatif, voici la structure de subvention des coûts.
Projet : Évacuation des eaux pluviales
Coûts estimés (TVAC) : 13 222 622,19 euros
Coûts retenus par le Gouvernement wallon : 13 222 622,10 euros
Crédits supplémentaires en FEDER : 1 062 045,00 euros
SOWAFINAL3 : 4 090 423,00 euros
Crédits ordinaires : 4 500 000,00 euros.