L'impact de la réduction de l'offre de service de la SNCB sur la mobilité en Province de Luxembourg
- Session : 2020-2021
- Année : 2021
- N° : 357 (2020-2021) 1
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Question écrite du 18/03/2021
- de COLLIN René
- à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie et de la Mobilité
L'exemple de la gare de Marloie est particulièrement exemplatif des conséquences de cette décision : troisième gare la plus importante de la province du Luxembourg, fréquentée par plus de 1 600 voyageurs chaque jour, desservant le deuxième pôle en termes d'emplois en Wallonie, cette gare semble avoir tous les atouts pour faire l'objet d'une stratégie de développement et d'attractivité pour la société ferroviaire.
Pourtant depuis des années, elle souffre de sous-investissement, notamment pour le parking, et la décision vient d'être prise de réduire les heures d'ouverture des guichets. À terme, il n'y aura plus aucun guichet ouvert sur la liaison Marloie-Liège, hormis Liège.
On ne peut dès lors que comprendre le peu d'attrait du transport ferroviaire et la difficulté à opérer un transfert modal en particulier dans les zones rurales.
Suite à la confirmation de la décision de la SNCB, Monsieur le Ministre a-t-il interpellé le Ministre fédéral de la Mobilité sur les conséquences de ces fermetures sur la mobilité en Wallonie ?
Comment entend-il aider les communes, notamment en zone rurale, sur lesquelles la charge de ces gares va être reportée ?
Va-t-il mettre en place de nouvelles initiatives afin faire de renforcer l'offre de mobilité douce dans les zones rurales et préserver les gares restantes ?
Réponse du 30/04/2021
- de HENRY Philippe
C’est pour cela que le Gouvernement wallon a très vite réagi en écrivant à la CEO de la SNCB en lui demandant de revoir sa position. Cette action, conjointe à l’action du Ministre fédéral, a abouti à la mise en place de solutions d’accompagnement complémentaires dont nous pouvons nous réjouir, même si la SNCB n’a pas revu fondamentalement sa position. Ainsi, la SNCB s’engage à mener des démarches proactives envers les communes concernées dans le but que ces gares restent des lieux de vie. Elle donne priorité aux projets liés à la mobilité et soutenus par les communes. Les charges seront réduites, car elles ne prendront en compte que les charges d’exploitation. La démarche semble bien acceptée et de nombreux projets sont actuellement à l’étude selon les informations reçues de la SNCB.
Le ferroviaire est une compétence fédérale. Mon champ d’action est donc limité, mais je ferai tout ce qui est de mon ressort pour soutenir les communes et maintenir une présence et un sentiment de sécurité dans ces lieux de passage ainsi que pour faciliter un report modal vers les gares wallonnes, qu’elles comprennent des guichets ou non.
Le transfert modal en zone rurale fait également partie de mes préoccupations. Cette problématique, entre autres, sera traitée dans le cadre du développement de mobipôles à travers le lancement d’un appel à projets que j’envisage dans la seconde moitié de cette année. Les modalités de mise en œuvre de cet appel à projets font actuellement l’objet de discussion au sein de groupes de travail menés par le SPW.
Ce sera une occasion complémentaire à l’appel à projet pilote Wallonie Cyclable de développer la mobilité alternative dans les villes et communes, et de dynamiser les lieux d’interconnexion comme les gares.