Le coût des transports en commun pour les étudiants de plus de 25 ans
Session : 2020-2021
Année : 2021
N° : 366 (2020-2021) 1
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Question écrite du 22/03/2021
de KAPOMPOLE Joëlle
à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie et de la Mobilité
La DPR prévoit à terme la gratuité des transports en commun pour les jeunes jusque 25 ans, les personnes âgées de plus de 65 ans et les publics les plus précarisés.
Dans ce cadre, une première diminution des tarifs a été annoncée en 2020, avec une réduction de certains abonnements allant jusqu'à 30 % pour les jeunes de 18 à 24 ans et les publics plus précarisés.
Toutefois, il semble qu'une catégorie soit oubliée par ces mesures : celle des étudiants de plus de 25 ans. C'est d'ailleurs un des points actuellement relevé lors des auditions sur la précarité des étudiants.
N'y aurait-il pas lieu de réfléchir à cette problématique ? Quel serait le coût de l'élargissement des tarifs réduits à ces étudiants ?
Comment Monsieur le Ministre entend-il répondre à cette problématique liée à la précarité des étudiants ?
Réponse du 30/03/2021
de HENRY Philippe
Effectivement, les tarifs du TEC sont basés sur des tranches d’âge, et non pas sur le statut étudiant. Ce choix découle de logiques d’équité, mais permet aussi de cibler au mieux les actions susceptibles de provoquer un report modal.
C’est ainsi qu’un jeune de 18-24 ans, quel que soit son statut, paye déjà moins de 10 euros par mois avec son abonnement de moyenne ou longue durée.
En ce qui concerne la gratuité partielle, elle a été définie comme telle dans la DPR : « Le Gouvernement mettra progressivement en œuvre la gratuité des transports en commun pour les jeunes jusqu’à 25 ans, pour les 65 ans et plus et pour les publics précarisés. ».
Donc effectivement, la DPR ne prévoit pas d’inclure l’ensemble des étudiants de 25 ans ou plus dans cette logique de gratuité ni de tarifs réduits.
Cependant, il est vrai que la précarité étudiante est une problématique réelle et importante, que la crise économique et sanitaire vient malheureusement exacerber.
Mon Cabinet a d’ailleurs été sensibilisé sur cette problématique des étudiants plus âgés, lors d’une récente rencontre avec une représentante de la FEF.
Il est nécessaire d’évaluer le coût supplémentaire que représenterait cette mesure avant d’aller plus loin.
Par ailleurs, n’oublions pas que les étudiants - et quel que soit leur âge - en situation précaire peuvent s’adresser aux services publics compétents pour obtenir de l’aide, et que de nombreux établissements d’enseignement disposent d’une cellule sociale.
Enfin, d’autres actions sont toujours possibles ; je pense par exemple à la promotion du covoiturage au sein des hautes écoles et universités, particulièrement dans les régions moins desservies par les bus. Cela serait bénéfique autant pour l’environnement que pour le portefeuille des étudiants concernés.
J’encourage d’ailleurs les représentants d’étudiants à activer les leviers dont ils disposent au sein de ces établissements, pour mettre en place ce type de mesure.