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Les zones pluri-communales de mobilité

  • Session : 2020-2021
  • Année : 2021
  • N° : 369 (2020-2021) 1

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  • Question écrite du 25/03/2021
    • de DOUETTE Manu
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie et de la Mobilité
    L'Autorité organisatrice du transport pilote un travail de redéfinition de l'offre TEC autour des lignes structurantes et Express. D'ici 2023, 17 zones pluri-communales seront étudiées en profondeur et un nouveau réseau sera élaboré pour chacune d'entre elles.
     
    Monsieur le Ministre peut-il préciser la liste des 17 zones pluri-communales de mobilité en cours d'analyse par le SPW Mobilité et infrastructures?
     
    Sur quelles bases objectives ces zones ont-elles été priorisées par rapport au reste du territoire wallon ?
      
    Combien de zones pluri-communales composent le réseau wallon ?

    Comment le territoire de ces zones a-t-il été défini ?
     
    Les bassins scolaires font-ils partie des éléments pris en compte ?
     
    Le travail mené sur ces 17 zones concerne-t-il uniquement le maillage territorial au niveau du transport public ?

    Ou est-ce le développement de bassins de mobilité multimodaux globalisés ?
  • Réponse du 21/04/2021 | Annexe [PDF]
    • de HENRY Philippe
    Cette dynamique relative à l’évolution de l’offre de transport public doit contribuer aux objectifs de la Wallonie en matière de mobilité dans le cadre de la vision FAST 2030, traduits dans la Stratégie régionale de Mobilité, et repris dans la DPR 2019-2024. Elle s’appuie sur la nouvelle gouvernance mise en place depuis 2018 en matière de transport public : la mission d’organisation du réseau confiée à l’Autorité Organisatrice du Transport, la concertation locale via les Organes de Consultation des Bassins de mobilité et l’établissement et le fonctionnement de services publics de transport régulier de voyageurs par l’Opérateur de Transport de Wallonie.

    L’objectif de l’Autorité Organisatrice du Transport est d’étudier la moitié de l’offre TEC sous cette législature (liste et carte des zones étudiées en annexe), et l’autre moitié d’ici 2028, afin de viser en 2030 une offre de transport public entièrement redéployée, conformément aux balises fixées par la SRM notamment en termes de structuration de l’offre et de niveaux de service.

    Un redéploiement de l’offre consiste en une amélioration de l’offre de transport en commun au regard des besoins de mobilité, et non pas uniquement au regard de la fréquentation actuelle du seul mode bus. Il s’agit donc d’adapter et d’améliorer le réseau TEC pour répondre aux besoins de mobilité actuels et/ou anticipés par l’évolution des territoires, de la population et des acteurs socio-économiques en termes de (nouvelles) liaisons et de niveaux de service (attractifs), apportant une offre adaptée à chaque public-cible. Le périmètre d’action porte donc uniquement sur le réseau TEC, mais dans une vision intégrée de la mobilité qui tient compte du réseau ferroviaire comme ossature du réseau de transport en commun, ainsi que des modes actifs et de la mobilité locale flexible pour compléter la couverture du territoire là où le réseau bus n’est pas pertinent.

    Le découpage des zones d’étude de redéploiement s’est basé d’une part sur les projets de redéploiement en cours ou à venir portés par l’OTW (le processus de redéploiement venant ainsi en soutien de cette dynamique), et d’autre part en s’appuyant sur les bassins de consommation pour les achats semi-courants légers, définis dans le Schéma régional de développement commercial. Un bassin de consommation y est défini comme « un territoire au sein duquel la population résidente effectue l’essentiel de ses achats. Autrement dit, il s’agit d’un territoire où les flux internes sont plus importants que les flux externes ». Les bassins scolaires n’ont donc pas été pris en compte lors de la découpe du territoire. Les besoins scolaires sont cependant étudiés dans le cadre de l’étude de redéploiement par zone – en ce compris les besoins des élèves sortants ou entrants dans le périmètre d’étude.

    La carte du phasage des études de redéploiement a été présentée aux pouvoirs locaux en toute transparence lors des OCBM d’automne 2019 et 2020, des ajustements ayant été effectués en termes de périmètre et de phasage.

    Concrètement, des zones très denses (agglomération urbaine de Liège), moyennement denses (autour de Gembloux et d’Ath) ou encore peu denses (la zone pluri-communale autour de Florenville) sont actuellement concernées par ces redéploiements. La méthodologie prévoit une phase de diagnostic et de co-construction du réseau cible pour les territoires étudiés, une phase d’études opérationnelles pendant laquelle je souhaite mettre en œuvre une démarche d’information publique et de participation citoyenne, une phase de mise en exploitation commerciale des modifications du réseau TEC et enfin, une phase d’évaluation. A chaque étape, un point est soumis pour avis aux OCBM concernés par la zone d’étude.

    La zone de Libramont – Vaux/Sûre – Bastogne a elle déjà vu son offre effectivement redéployée par l’OTW à la rentrée de septembre 2020.
    D’autres zones géographiques seront concernées cette année par l’initialisation du processus, entre autres l’ouest du Brabant wallon, les zones proches des pôles de Couvin/Philippeville et Chimay/Beaumont.