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Les 450 associations et ONG contre le Mercosur

  • Session : 2020-2021
  • Année : 2021
  • N° : 106 (2020-2021) 1

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  • Question écrite du 26/03/2021
    • de TZANETATOS Nicolas
    • à DI RUPO Elio, Ministre-Président du Gouvernement wallon
    450 associations et ONG appellent les gouvernements à renoncer à l'accord UE-Mercosur.

    Quelles réponses le Gouvernement wallon peut-il leur apporter ?

    Quelles sont les retombées économiques et plus-values attendues au niveau de nos secteurs ?

    Quel regard Monsieur le Ministre-Président porte-t-il également sur les risques avérés dans certaines filières agricoles ?
  • Réponse du 03/05/2021
    • de DI RUPO Elio
    La réponse du Gouvernement wallon est très claire : l’accord UE-Mercosur en l’état est totalement inacceptable.
     
    Les engagements qu’il contient en matière d’environnement et de climat sont insuffisants et dépourvus de tout caractère exécutoire.
     
    Il en est de même pour les normes sociales. Tous les pays du Mercosur n’ont pas ratifié l’ensemble des Conventions fondamentales de l’Organisation internationale du Travail. Des problèmes importants dans la mise en œuvre des Conventions ratifiées sont également à relever.
     
    L’accord ne rend pas impossible un abaissement des normes sanitaires et phytosanitaires européennes.
     
    Quant à son impact sur l’agriculture, même la dernière étude de la Commission européenne sur l’impact cumulé des accords commerciaux de l’Union européenne sur le secteur agricole montre bien que cet accord sera particulièrement préjudiciable pour le secteur de la viande bovine de manière générale. Et il le sera encore plus pour secteurs segments, notamment celui des aloyaux, segment dans lequel la Wallonie s’est spécialisée. Les dispositifs contenus dans l’accord pour protéger nos filières agricoles sensibles sont clairement insuffisants.
     
    Les quatre points énumérés ci-dessus sont des préoccupations majeures pour le Gouvernement wallon.
     
    En sus de ces éléments problématiques, les études d’impact montrent que la mise en œuvre de l’accord induira probablement des gains commerciaux dont l’impact en termes de revenus réels pour les citoyens européens sera minime.
     
    Cet impact global positif, mais minime, masque par ailleurs de fortes différences entre les secteurs.
     
    Ce sont les secteurs de l’industrie et des services qui devraient le plus fortement bénéficier de cet accord. Les secteurs agricoles et agroalimentaires souffriront quant à eux de la concurrence des pays du Mercosur.
     
    Les gains commerciaux attendus dans l’industrie sont par ailleurs également à relativiser du fait de la présence importante d’investissements directs européens dans les pays du Mercosur.
     
    Le Gouvernement wallon est pleinement mobilisé sur ce dossier et la Wallonie se montre ferme dans les discussions intrabelges portant sur cet accord. De simples mesurettes ne seront pas suffisantes pour remédier aux carences fondamentales de cet accord.