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Les dégâts causés aux cultures par les corvidés

  • Session : 2020-2021
  • Année : 2021
  • N° : 346 (2020-2021) 1

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  • Question écrite du 26/03/2021
    • de SCHYNS Marie-Martine
    • à BORSUS Willy, Ministre de l'Economie, du Commerce extérieur, de la Recherche et de l'Innovation, du Numérique, de l'Aménagement du territoire, de l'Agriculture, de l'IFAPME et des Centres de compétences
    La presse a fait écho aux dégâts de plus en plus importants causés aux cultures par des bandes de corneilles, choucas ou autres freux attirés par les semis réalisés pour certaines cultures (orge, avoine ou froment de printemps). Certaines cultures comme l'orge de brasserie subissent des pertes inquiétantes.

    Depuis trente ans, ces populations ont pratiquement doublé, ce dont nous ne pouvons que nous réjouir, mais le délicat problème de la cohabitation avec les activités agricoles semble se poser avec de plus en plus d'assiduité. Les techniques utilisées pour les effrayer ou rendre les semis moins attirants semblent bien dérisoires.

    Certaines voix plaident pour une révision de la liste des espèces protégées afin de réduire le statut de protection des intrus, alors que d'autres plaident au contraire pour maintenir ce statut.
    Monsieur le Ministre dispose-t-il de données sur l'ampleur des dégâts causés aux cultures ? Certaines sont-elles plus touchées que d'autres ?

    Envisage-t-il la mise en œuvre de mesures pour limiter ces dégâts, si oui lesquelles ?

    Dans le cadre de la lutte contre les rongeurs, son prédécesseur avait soutenu le développement de méthodes naturelles au travers de l'installation de nichoirs et de perchoirs dans les parcelles qui permettaient la présence de rapaces. Une collaboration entre le CRA-W et l'association Noctua avait d'ailleurs vu le jour.

    Envisage-t-il de mettre une œuvre des techniques de ce type ?
  • Réponse du 07/04/2021
    • de BORSUS Willy
    Mon cabinet a effectivement été interpellé dernièrement par des agriculteurs concernant les dégâts de corvidés aux cultures, qui prennent, semble-t-il de l’ampleur dans certaines régions. Je ne dispose pas de données concernant l’ampleur de ces dégâts et je crois même que de telles données ne sont pas rassemblées.

    Il existe à ma connaissance des possibilités de détruire ces espèces d’oiseaux protégées pour prévenir ces dégâts, mais au moins pour les corbeaux freux et les choucas, la procédure de délivrance de ces autorisations est à ce point lourde (demande d’avis au pôle ruralité section nature) que cela rend pratiquement inopérant cette possibilité d’intervention. Il est clair que le statut d’espèce gibier est plus adéquat quand lorsqu’une régulation d’une espèce est nécessaire, mais aussi pour permettre une intervention rapide en cas de dégâts, ce qui est une nécessité.

    Cependant, la problématique étant du ressort de ma collègue Céline Tellier, Ministre compétente pour les espèces protégées, j’invite l’honorable membre à solliciter ma collègue.