L'installation de panneaux photovoltaïques sur les autoroutes

• Session : 2020-2021
• Année : 2021
• N° : 388 (2020-2021) 1

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• Question écrite du 26/03/2021

  • de MATHIEUX Françoise
  • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie et de la Mobilité
  La localisation des panneaux solaires est un enjeu majeur qu'il est parfois difficile de rencontrer. Pourtant, ces panneaux ont un rôle important à jouer dans la transition énergétique.
  
  En la matière, nos voisins allemands ont lancé un projet, co-financé par la Suisse et l'Autriche, qui vise à recouvrir ses 13 000 kms d'autoroutes par des panneaux photovoltaïques soutenus par des structures métalliques. La Sicile, quant à elle, possède déjà depuis 2011 un tronçon d'autoroute de 30 kms entre Catane et Syracuse énergétiquement autonome grâce à la pose de 85 000 panneaux photovoltaïques sur les bas-côtés de l'A18. Par ailleurs, il existe également les initiatives plus connues de serpent solaire en Californie et notre propre tunnel solaire ferroviaire belge, lancé en 2011.
  
  Les avantages de ces projets sont indéniables. Au-delà du bénéfice énergétique et environnemental, il s'agit d'un emplacement idéal déjà défriché. Les voitures circulant dessous et les voiries, elles, sont à l'abri des intempéries et/ou des fortes vagues de chaleur. Cependant, je m'interroge sur la luminosité offerte par ce type de « tunnel photovoltaïque ».
  
  Est-ce suffisant ? Existe-t-il des études sur le sujet ?
  
  Que pense Monsieur le Ministre de ce type d'initiatives ?
  
  Existe-t-il des projets en cours ou à l'étude en matière d'installation de panneaux photovoltaïques sur nos autoroutes wallonnes ?
  
  Quels en seraient les avantages et les inconvénients ?

• Réponse du 03/05/2021

  • de HENRY Philippe
  Un projet similaire à celui décrit par l'honorable membre, d’installation de panneaux photovoltaïques recouvrant les autoroutes est porté en Région wallonne par le bureau Coupez Architectes et la société Mobicpréfabois. D’après ceux-ci, la perte de luminosité sous la voûte est inférieure à 25 %, car les panneaux solaires sont translucides. Cependant, il faut se rendre compte que ces installations nécessitent des arches d’une portée de 50 mètres pour pouvoir couvrir la largeur des autoroutes, ce qui n’est pas sans impact.
  
  Il existe bien des projets en cours d’études en Région wallonne au travers du programme « Infrastructures Basses Emissions » de la SOFICO, qui consiste à développer le potentiel énergétique du réseau routier et des infrastructures fluviales en exploitant le mieux possible toutes les parties disponibles du domaine (échangeurs autoroutiers, bandes de végétation le long des autoroutes…). La procédure se déroule sous forme de dialogue compétitif, dans laquelle la production d’électricité photovoltaïque occupe une part importante de la réflexion.
  
  L’ambition est d’attribuer ce projet fin 2022-2023 pour un déploiement rapide de la solution.