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Les emplois vacants en Wallonie

  • Session : 2020-2021
  • Année : 2021
  • N° : 258 (2020-2021) 1

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  • Question écrite du 26/03/2021
    • de TZANETATOS Nicolas
    • à MORREALE Christie, Ministre de l'Emploi, de la Formation, de la Santé, de l'Action sociale, de l'Egalité des chances et des Droits des femmes
    La Belgique affichait au quatrième trimestre 2020 un taux d'emplois vacants de 2,9 %. Ce chiffre la place sur la 3e place du podium européen après la République tchèque et l'Allemagne.

    Bien que ce taux ait diminué pour la Belgique entre le troisième et le 4e trimestre, le résultat est assez étonnant au vu de la période particulière que l'on traverse et le taux de chômage de plus en plus élevé chez les jeunes.

    Environ 21 % de ces emplois vacants belges se trouvent en Wallonie. Madame la Ministre peut-elle en dire plus sur ces emplois ?

    Pour répondre à la pénurie de main-d'œuvre dans certains secteurs, Bruxelles, de son côté, va prochainement mettre en place le revenu formation à hauteur de 2 euros par heure de formation. En effet, les métiers de la transition demandent un temps long de formation et la plupart des formés ne peuvent se permettre de rester longtemps sans un revenu acceptable. Le revenu formation bruxellois viendra donc compléter l'allocation chômage le temps de la formation. Que pense-t-elle de cette initiative ? Quelles sont les différences avec cette initiative bruxelloise et celles mises en place en Wallonie ? Madame la Ministre ne pense-t-elle pas qu'un tel système simplifié serait opportun en Wallonie ?
  • Réponse du 22/12/2021
    • de MORREALE Christie
    Les chiffres cités sont issus de l’enquête « Job Vacancy Survey » réalisée par le SPF Économie/Direction générale statistique (Statbel).
    Il s’agit d’une enquête trimestrielle qui s’appuie sur un échantillon d’environ 11 000 entreprises interrogées chaque trimestre. Si les résultats de ces enquêtes peuvent être ventilés par secteur d’activités, ils ne le sont pas par métier ou groupe professionnel.

    Un « poste vacant » est un emploi rémunéré nouvellement créé et non pourvu ou un emploi qui deviendra vacant sous peu. Emploi pour lequel l’employeur entreprend activement de chercher, en dehors de l’entreprise concernée, un candidat apte et qui est prêt à entreprendre des démarches supplémentaires si nécessaire. Un poste vacant ouvert uniquement aux candidats internes n’est donc pas traité comme une « vacance d’emploi ».

    Au quatrième trimestre 2020, Statbel dénombrait un peu plus de 24 000 emplois vacants en Wallonie (contre 75 100 en Flandre et 16 400 à Bruxelles), soit 21 % du pays qui en compte 115 600. Parmi ces 24 000 emplois vacants, 13 % sont des emplois intérimaires et 87 % des emplois fixes.

    Par rapport au troisième trimestre 2020, le nombre d’emplois vacants a régressé dans les trois régions avec respectivement une diminution de 3 900 postes vacants en Wallonie (contre 9 800 en Flandre et 2 200 à Bruxelles). C’est en Wallonie que l’ampleur du recul est le plus important : -14 % contre - 12 % à Bruxelles ainsi qu’en Flandre.

    Ceci signifie qu’il y a eu moins d’opportunités pour les chercheurs d’emploi d’occuper un emploi vacant et donc moins de possibilités pour les demandeurs d’emploi de s’insérer sur le marché du travail, expliquant la hausse de la demande d’emploi observée dans les différentes régions du pays depuis le début de la crise sanitaire.

    Au quatrième trimestre 2020, les secteurs qui, en Wallonie, comptaient le plus d’emplois vacants sont :
    - l’administration publique : 3 200 emplois vacants (700 postes en moins en un trimestre),
    - la santé humaine et action sociale : 3 200 emplois vacants (- 900 postes),
    - le commerce ; réparation d’automobiles et de motocycles : 2 800 (stable),
    - les industries manufacturières : 2 500 (- 600 postes),
    - l’enseignement : 2 200 (- 1000 postes),
    - la construction : 1 700 (stable)
    - les activités spécialisées, scientifiques et techniques : 1 500 (- 100 postes).

    Tout demandeur d’emploi qui démarre un programme de formation au FOREm ou auprès d’un de ses partenaires signe un contrat de formation (F70bis) pour la durée de la formation. Ce contrat est assorti d’une indemnité d’un euro brut par heure de formation suivie, à laquelle il faut ajouter la prise en charge des frais de déplacement du domicile au lieu de formation, ou des frais d’hébergement si le lieu de formation est trop éloigné du domicile. Par ailleurs une indemnité forfaitaire couvre les frais de garde d’enfants.

    Depuis février 2019, la Wallonie a mis en place un incitant de 350euros (Incitant+) pour tout demandeur d’emploi qui termine avec succès une formation menant à un métier en pénurie. Dès janvier 2022, l’incitant montera à 2 000 euros brut pour tout demandeur d’emploi qui terminera avec succès une formation menant à un métier en pénurie dans le secteur de la construction.