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Le remblayage de la carrière du Danube à Hautrage

  • Session : 2020-2021
  • Année : 2021
  • N° : 302 (2020-2021) 1

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  • Question écrite du 26/03/2021
    • de GALANT Jacqueline
    • à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
    À Hautrage, les représentants de la Carrière du Danube ont indiqué leur volonté de remblayer la carrière en arguant d'une volonté de restauration du biotope originel. Ils déclarent vouloir créer une zone forestière, avec des essences indigènes, en vue de créer un large espace ouvert à la promenade et ainsi recréer un écosystème.

    C'est un tout autre son de cloche que l'on entend du côté des citoyens. Le but recherché serait surtout lucratif. En effet, plus de 1,8 million de m3 de terres seraient nécessaires pour combler les carrières. Ces terres proviendraient du marché des terres évacuées de chantiers ou travaux qui peut s'avérer lucratif. L'opération de remblayage est estimée à 25 ans avec le charroi qui l'accompagne et les nuisances.

    Madame la Ministre a-t-elle pris connaissance de cette situation à Saint-Ghislain ? Qu'en pense-t-elle ?

    Les terres issues de chantiers et travaux peuvent-elles être utilisées pour reconstituer des écosystèmes ?

    Que fait la Région wallonne des terres issues des chantiers qu'elle mène ?

    Des problèmes de stabilité pourraient-ils apparaître à la suite de ce remblayage ?
  • Réponse du 19/04/2021
    • de TELLIER Céline
    Un premier état d’avancement des procédures liées à l’autorisation de remblaiement de la carrière du Danube par des terres et des matières premières naturelles a été fourni à l'honorable membre lors d’une réponse à une question orale adressée le 15 décembre 2020. Depuis cette date, l’étude d’incidences du projet sur l’environnement est toujours en cours de réalisation.

    En ce qui concerne les types de terres qui peuvent être (ré)utilisées dans le cadre du projet de réaménagement, il faut rappeler que le permis d’extraction du 26 juin 2000 octroyé à la firme Emile Lebailly prévoit que : « au terme de l’exploitation, le fond de la carrière et les fronts d’exploitation doivent être complètement réaménagés en tenant compte d’une destination finale de la zone après exploitation en zone forestière ».

    Par ailleurs, les terres utilisées sur le site devront respecter les règles prévues dans l’arrêté du Gouvernement wallon du 5 juillet 2018 relatif à la gestion et à la traçabilité des terres et dès lors faire l’objet d’une traçabilité et d’un contrôle qualité.

    Quant à la question de garantir la stabilité du remblai, cette problématique devra être prise en compte dans le cadre de la demande de permis ou dans le cadre de l’étude d’incidences sur l’environnement.