L'aide offerte par les nouvelles technologies dans les fermes
- Session : 2020-2021
- Année : 2021
- N° : 363 (2020-2021) 1
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Question écrite du 31/03/2021
- de GALANT Jacqueline
- à BORSUS Willy, Ministre de l'Economie, du Commerce extérieur, de la Recherche et de l'Innovation, du Numérique, de l'Aménagement du territoire, de l'Agriculture, de l'IFAPME et des Centres de compétences
Colliers relevant les paramètres des vaches en temps réel, robot en charge de la nourriture … : ces nouvelles technologies révolutionnent le métier d'agriculteur. Le fermier ne passe plus 100 % de son temps avec ses bottes et sa fourche au milieu de ses vaches. Aujourd'hui il utilise le GPS sur le champ. S'il a du WiFi ou de la 4G, il peut partir en vacances et gérer son troupeau à distance avec un ouvrier qui se trouverait sur son exploitation.
Monsieur le Ministre a-t-il pu visiter cette ferme pédagogique ?
D'autres infrastructures de la sorte existent-elles en Wallonie ?
Que fait le Gouvernement wallon afin de favoriser l'implantation de nouvelles technologies dans les fermes qui peuvent venir en soutien au travail de nos fermiers ?
Ces aménagements coûtent cher. Des mesures de soutien aux agriculteurs existent-elles ?
Derrière les robots, il y a de la main-d'œuvre pour les pannes ou entretiens. Le Gouvernement wallon organise-t-il des formations ou des actions de sensibilisation à ce sujet ?
Réponse du 19/04/2021
- de BORSUS Willy
Le programme Smart Farming Digital Wallonia est organisé dans le cadre de la stratégique numérique wallonne Digital wallonia. L’objectif de ce programme est de soutenir et encadrer le développement de projets et de partenariats ciblés sur la transformation numérique du secteur agricole.
Parmi ceux-ci,
- l’ASBL WalDigiFarm qui a pour objectif de valoriser et favoriser l’usage du numérique en productions végétales en Wallonie.
- Le soutien du projet WalleSmart de l’Awé Groupe (via un appel à projets du SPW ARNE) qui a pour ambition de développer une solution centrale de gestion des données et des applicatifs pour optimiser l’élevage de précision et la protection des données des éleveurs.
La mesure ADISA (Aide au Développement et à l’Innovation dans Secteur Agricole) de la PAC qui s’achève permet d’obtenir des aides à l’investissement pouvant aller jusqu’à 40 % du montant investi pour l’acquisition des matériels en lien avec le numérique. Ces aides sont cofinancées. Les aides à l’investissement sont basées sur un coût raisonnable par investissement (montant maximum pouvant être admissible pour celui-ci). Si le partenaire agriculteur répond aux conditions d’admissibilité, une aide de base de 10 % du coût raisonnable pouvant être majorée pour obtenir 40 % au maximum peut lui être octroyée.
Parmi eux je peux citer : robots de traite déjà bien connus, des robots d’alimentation et nettoyeurs, le système de guidage par GPS ou système d’autoguidage que l’on qualifie de l’Agriculture de précision, Matériel électronique/informatique professionnel pour la distribution automatique des concentrées, etc..
Pour la prochaine PAC, cette mesure sera renforcée et simplifiée encore davantage. C’est ma volonté pour l’ensemble des mesures en cours de discussion actuellement pour la future PAC.
Il faut souligner que le secteur de l’agriculture n’a pas accès aux aides wallonnes de transformation numérique (ex : chèques-entreprises maturité numérique) parce qu’il est subventionné au niveau européen.
Il est important de faire la distinction entre l’acquisition de matériel et le concept de transformation numérique. Se lancer dans le Smart Farming est accessible avec peu de moyens. Un smartphone offre, par exemple, déjà de nombreuses possibilités : messageries, application météo, abonnement à des alertes en provenance de réseaux…
Pour être efficace, l’usage de matériel connecté doit être la résultante d’une analyse stratégique en fonction des besoins chaque agriculteur (type d’exploitation…).
Cette analyse permet :
- de déceler la maturité de l’exploitation sur plusieurs axes (IT, Processus métier, stratégie commerciale…).
- d’identifier les forces et points à améliorer, et de les croiser les objectifs de l’agriculteur (optimiser le rendement, simplifier la gestion, automatisation de tâches, limiter l’apport d’intrants…)
L’offre de formation des agriculteurs wallons aux techniques de Smart Farming, dont l’usage de matériel connecté comme les robots, est actuellement quasi inexistante.
Face à ce constat, nos partenaires développent des formations :
- WalDigiFarm vient, par exemple, de proposer un cycle de formation sur l’usage des réseaux météo connectés dans les pratiques de culture. Il est à noter que les participants étaient aussi issus du domaine de l’élevage, de la foresterie et de la protection de l’environnement.
- WalDigiFarm est à l’heure actuelle en pourparlers avec plusieurs établissements d’enseignement de niveau supérieur court pour l’intégration de ce type de formation à leur cursus. Ceci se fait notamment par une mise en relation des enseignants de la FWB (échanges de bonnes pratiques, expériences…) avec des professeurs français par le biais du réseau numérique agricole pour le développement de l’enseignement, l’expérimentation et les usages (Naexus).
Il faut noter également que l’Awé Groupe met à disposition de ses membres (80 % des éleveurs wallons) une panoplie d’outils numériques (capteurs, gestionnaire de troupeau,…) et un accompagnement pour la prise en main et le suivi.
Comme on peut le voir, le numérique se développe dans l’agriculture. Le smart farming permet de donner aux agriculteurs des Outils d’Aide à la Décision utiles pour améliorer les rendements ou encore la production d’une exploitation.