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La situation de l'HORECA

  • Session : 2020-2021
  • Année : 2021
  • N° : 377 (2020-2021) 1

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  • Question écrite du 01/04/2021
    • de KAPOMPOLE Joëlle
    • à BORSUS Willy, Ministre de l'Economie, du Commerce extérieur, de la Recherche et de l'Innovation, du Numérique, de l'Aménagement du territoire, de l'Agriculture, de l'IFAPME et des Centres de compétences
    Le syndicat neutre des indépendants (SNI) a annoncé récemment un taux de 30 % de faillites dans l'HORECA bruxellois et la perte d'environ 9 000 emplois en conséquence de leur fermeture actuelle. Actuellement, selon le SNI, ce sont plus de 30 000 établissements HORECA qui sont encore fermés. Ces données montrent l'urgence, pour ces commerçants, de reprendre leurs activités.
     
    En effet, malgré les aides octroyées, ce secteur demeure l'un des plus largement touchés par la crise et les pertes ne pourront être résorbées que via un accompagnement de ces indépendants sur le long terme.
     
    Monsieur le Ministre a-t-il pris connaissance de ces données communiquées par le SNI ?
     
    Au-delà des décisions et des aides actuelles, comment le Gouvernement entend-il soutenir la relance du secteur sur le long terme ?
     
    Comment accompagner ces acteurs afin de construire un « business model » qui soutienne la viabilité de leurs activités ?
     
    Quelles actions entend-il entreprendre ?
  • Réponse du 27/04/2021
    • de BORSUS Willy
    Le Gouvernement, depuis le début de la crise liée à la Covid-19, a mis tout en œuvre pour soutenir les secteurs en grandes difficultés suite aux différentes mesures prises pour contrer la pandémie.
     
    Le secteur de l’HORECA fait en effet partie des secteurs les plus touchés. Suite à la prolongation antérieure des mesures de fermetures, le Gouvernement a d’ailleurs approuvé une nouvelle indemnité à destination du secteur variant de 4 000 euros à 12 000 euros.
     
    En ce qui concerne le soutien à la relance, le Gouvernement a approuvé le 25 février dernier un Plan de soutien à la solvabilité et à la relance des entreprises wallonnes, mobilisant 500 millions d’euros, qui prend la forme d’un véritable « pack » permettant d’apporter un soutien adapté à l’ensemble du tissu économique wallon, de l’indépendant personne physique à la grande entreprise, en passant par la PME. En ce qui concerne le volet financier, outre la mise en place d’un Fonds de solvabilité et de relance au départ de la SRIW, de la SOGEPA et des Invests, un nouveau prêt subordonné « Propulsion » est mis en place au départ de la SOWALFIN. Ce prêt peut aller jusqu’à 1 million euros conjoint à un crédit bancaire du même montant, afin de renforcer la structure financière des PME wallonnes impactées par la crise et contribuer ainsi à l’amélioration de leur solvabilité. Le prêt « Ricochet » a été adapté aux besoins des entreprises dans le cadre de la relance et se nomme désormais le prêt « Ricochet -Relance ».
     
    Par ailleurs, un accompagnement non financier à la relance des entrepreneurs wallons a été mis sur pied. Cet accompagnement est réalisé au départ de la SOWALFIN, via son réseau d’opérateurs d’accompagnement (notamment UCM, CCILB (Chambre de Commerce et d’Industrie du Luxembourg belge), WFG (Wirtschafts und Regionalfördenrung), BEP (Bureau Économique de la Province), Charleroi-Entreprendre, Eklo, Cap Innove, La Maison de l’Entreprise, Idelux…).
    Cet accompagnement se compose, en plus d’une campagne de sensibilisation, des éléments suivants :
    * Une check-list « relance » qui sera transmise à un maximum d’entrepreneurs.
    * Un espace d’écoute, d’échange, de travail sur les pistes de solution nécessaires aux entrepreneurs pour trouver la force et la manière de rebondir. Cet espace sera situé au niveau local et proche du terrain. Par ailleurs, pour accompagner les entreprises dans leurs relations avec le secteur bancaire, un service de médiation de crédits destiné aux indépendants et entreprises qui rencontrent des difficultés avec leurs organismes bancaires a été mis en place avec les opérateurs du réseau Sowalfin.
    * Un diagnostic relance et redéploiement :
    - challengeant l’entièreté du business model de l’entreprise pour l’adapter aux nouveaux enjeux face à d’éventuelles futures mutations brutales de son environnement ;
    - proposant un plan d’action à mettre en œuvre concrètement pour y arriver ;
    - permettant de rassurer les partenaires (financiers, commerciaux, industriels, employés…) de l’entrepreneur.
    * Un suivi de la relance en vue d’accompagner l’entrepreneur dans la concrétisation du changement de son business model et dans sa stratégie de relance et résilience.