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La préservation de la nature au "Domaine Solvay - Château de La Hulpe"

  • Session : 2020-2021
  • Année : 2021
  • N° : 120 (2020-2021) 1

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  • Question écrite du 07/04/2021
    • de de COSTER-BAUCHAU Sybille
    • à DI RUPO Elio, Ministre-Président du Gouvernement wallon
    Les responsables du « Domaine Solvay - Château de La Hulpe » sont confrontés à un dilemme : comment permettre à tout un chacun de profiter de la nature et des espaces verts sans que le « Domaine » ne doive en payer la contrepartie ? En effet, à cause de la fréquentation des lieux qui a fortement augmenté, la végétation ne parvient plus à se reconstituer. Ainsi, des passages répétés de cyclistes et de vététistes ont détérioré des espaces verts et en particulier des arbres. Par exemple, les racines de certains hêtres ont été endommagées à la suite de l'affluence importante de cyclistes et de vététistes due à la pandémie ce qui a engendré l'abattage d'urgence de quatorze hêtres sur la butte calcaire du « Domaine Solvay ». Il convient également de souligner que l'abattage d'une centaine de hêtres est programmé.

    Cette situation a amené les responsables du « Domaine Solvay - Château de La Hulpe » à réagir via une interdiction physique d'accès à certaines zones avant peut-être d'en venir à une interdiction administrative. Pareille décision serait difficile à prendre au vu des conditions sanitaires, car la population a besoin de se promener dans des domaines comme celui du Domaine Solvay ou d'y faire du sport.

    Monsieur le Ministre-Président a-t-il pris contact avec les responsables du « Domaine Solvay » en vue d'envisager avec ceux-ci des mesures complémentaires de préservation de la nature afin qu'elle ne subisse plus les effets de la pandémie ?

    Dans l'affirmative, quelles sont-elles ? Quelles pistes peuvent être suivies pour ménager l'environnement exceptionnel du Domaine Solvay tout en permettant aux promeneurs et sportifs d'en profiter ?
  • Réponse du 11/05/2021
    • de DI RUPO Elio
    Comme j’ai pu le préciser à l’honorable membre dans ma réponse orale à une question relative aux travaux sur le site, c’est bien mon cabinet qui traite directement avec le Domaine du château de La Hulpe.

    Dans le cadre de la dotation de fonctionnement de l’ASBL logée dans mes crédits, ce sont plus de 460 000 euros qui sont prévus chaque année.

    Cette ASBL a pour but la gestion des biens constituant la donation Solvay, hormis la ferme mise à disposition de la fondation Folon par bail emphytéotique ainsi que les terrains et les bâtiments demeurés propriétés de Madame Anne Solvay.

    Mon cabinet est en contact avec le responsable de l’ASBL.

    La Région wallonne est par ailleurs représentée dans le conseil d’administration qui est amené à se positionner sur la stratégie à mener notamment dans le cadre de l’afflux constaté de promeneurs et la préservation du site.

    Il communique ensuite, si besoin, ses demandes vers le Gouvernement wallon.

    Il est important de savoir qu’une grande partie du domaine est soumis au régime forestier.

    Concrètement sur les 227 hectares du site, 177 sont sous la responsabilité du Département de la Nature et des Forêts (DNF).

    Cela signifie que le DNF assure la gestion des matières forêts, chasse, pêche et conservation de la Nature dans la majeure partie du site.

    Le solde (principalement les pelouses et les pâtures) est de la compétence de l’ASBL Domaine régional Solvay.

    Les deux entités travaillent dans une collaboration rapprochée afin de préserver les qualités exceptionnelles du site et accueillir au mieux les visiteurs.

    L’ASBL peut donc bénéficier de l’expertise précieuse et des ressources du DNF en matière de protection de la nature.

    Ainsi, face à l’afflux des promeneurs au sein du site ces derniers mois, la collaboration entre les deux entités s’est renforcée.

    Le travail commun s’est décliné en deux volets : prévenir et protéger.

    Un travail de prévention qui consiste à rappeler aux promeneurs les règles en vigueur dans le site.

    Un travail de terrain effectué par le biais de l’agent du DNF en charge du Domaine et le garde de l’ASBL.

    Un travail de protection a toutefois été nécessaire là où le travail de prévention ne suffisait plus.

    Ce travail de protection qui a consisté principalement par la pose de clôtures aux endroits les plus sensibles et pour lequel il fallait des mesures fortes, rapides et structurelles.

    À ce titre, le budget annuel de 30 000 euros prévu dans mes crédits, a permis en 2020, entre autres, l’achat de clôtures en châtaignier.