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L'affichage des radars sur les applications de guidage

  • Session : 2020-2021
  • Année : 2021
  • N° : 198 (2020-2021) 1

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  • Question écrite du 15/04/2021
    • de GALANT Jacqueline
    • à DE BUE Valérie, Ministre de la Fonction publique, de l'Informatique, de la Simplification administrative, en charge des allocations familiales, du Tourisme, du Patrimoine et de la Sécurité routière
    « Apple Plans » rejoint les nombreuses applications de guidage telles que « Waze » en affichant désormais les radars sur nos routes.
     
    L'option, présente sur iOS 14, n'était disponible que dans trois pays : l'Irlande, le Royaume-Uni et les États-Unis. Désormais, les radars s'affichent dans plusieurs pays, dont la Belgique. 
     
    Selon « Apple », l'option a pour but de prévenir les utilisateurs. L'idée, du moins sur le papier, n'est donc pas de repérer les radars afin d'éviter une amende, comme le permet l'avertisseur de radars Coyote, même si chacun utilisera la fonction comme il le souhaite.
     
    Qu'en pense Madame la Ministre d'un tel affichage des radars (fixes, mobiles, tronçons) sur ces applications ?
     
    Un cadre législatif wallon existe-t-il à ce sujet ?
     
    Cela représente-t-il des risques pour les politiques de sécurité routière menées par le Gouvernement wallon ?
  • Réponse du 06/05/2021
    • de DE BUE Valérie
    La Wallonie a pour principe d'annoncer et signaler systématiquement tous les radars permanents. Le souhait est d'avertir les usagers qu'ils risquent d'être contrôlés à ces endroits qui sont des zones sensibles du réseau routier sur le plan de la sécurité routière.

    L'objectif n'est pas de verbaliser ou de surprendre les automobilistes par ces contrôles, mais l'objectif est d'amener les usagers à respecter la limite de vitesse.

    Lors d’une enquête réalisée en 2016 par l’AWSR, il apparaissait que 23 % des Wallons utilisaient un système pour être informé de la présence de radars. Depuis lors, ce pourcentage a très certainement augmenté vu le développement des applications sur smartphone.

    Plutôt que d'essayer vainement d'interdire comme en Suisse et en Allemagne, il est préférable de collaborer et de faire évoluer ces systèmes et ces applications.

    La France a établi une collaboration avec plusieurs acteurs depuis de nombreuses années.

    Il en est de même chez nous. La Région, la Police et même récemment l'AWSR ont établi des collaborations avec Coyote. La collaboration est par exemple de mise pour détecter et informer les usagers de la présence d'un conducteur fantôme sur autoroute.

    Les avertisseurs ont évolué et ils peuvent être qualifiés d’outils d’aide à la conduite qui n’ont pas pour principale finalité l'annonce des radars.

    En effet, ces assistances à la conduite dépassent largement le cadre de l’annonce des radars. Citons quelques exemples : l'annonce d'accidents, de véhicules en panne en bord de route, de formations de files, l'avertissement de piétons présents sur autoroutes, l'avertissement de conditions météo particulières, et cetera.

    Sans vanter ces systèmes et sans inciter à leur acquisition, la plupart constituent donc une aide à la conduite.

    En outre, ajoutons que vu la densité des radars permanents présents sur le territoire et leur annonce régulière dans la circulation, les usagers sont amenés à vérifier et le cas échéant, réduire leur vitesse très régulièrement c'est-à-dire à respecter les limites de vitesse tout au long de leurs déplacements.

    Enfin, les radars permanents n'empêchent pas les contrôles aléatoires effectués de manière plus ou moins discrète par les services de police sur l'ensemble du réseau.

    Indéniablement, la vitesse inadaptée est un facteur essentiel contribuant à la fréquence et à la gravité des accidents.