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L'opération "combles et clochers"

  • Session : 2020-2021
  • Année : 2021
  • N° : 339 (2020-2021) 1

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  • Question écrite du 15/04/2021
    • de LAFFUT Anne
    • à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
    Lancée en 1995, l'opération « combles et clochers » destinée à l'aménagement de gîtes d'estivage pour les chauves-souris, les chouettes effraies, les choucas des tours et les martinets noirs comptabilisait en 2019 (derniers chiffres disponibles sur WalStat) 129 communes participantes.
     
    L'opération est placée sous la responsabilité et la gestion du DNF.
     
    Dispose-t-on aujourd'hui d'un suivi de cette opération subsidiée par la Région ?
     
    Est-on en mesure d'en évaluer le succès ?
     
    Les aménagements mis en place font-ils l'objet d'une inspection régulière et sont-ils toujours pleinement opérationnels ?
     
    Le DNF dispose-t-il des moyens nécessaires pour effectuer cette mission ?
     
    Quels sont par ailleurs aujourd'hui les moyens budgétaires et humains mis en œuvre pour parvenir à un taux d'adhésion plus important et augmenter le nombre de communes participantes ?
  • Réponse du 18/05/2021
    • de TELLIER Céline
    Comme l’honorable membre le souligne, en 2019, l’opération « Combles et clochers » comptait 129 communes participantes pour un total de 1 079 bâtiments aménagés. L'objectif de participation de 50 % des communes wallonnes ayant été atteint, l'opération a été suspendue jusqu'à l’évaluation des résultats obtenus. En raison de restrictions budgétaires et de difficultés liées à la dangerosité de l’accès à de nombreux combles et clochers, une évaluation ciblée et pointue des résultats de cette opération n’a pas pu être menée.

    Toutefois, on peut relever que les espèces qui étaient spécifiquement visées par cette opération se portent globalement bien.

    Ainsi, comme le souligne le rapport 2018 sur l’état de l’environnement wallon, à court terme une augmentation significative des populations de chauves-souris est constatée en Wallonie lors des recensements hivernaux de ces mammifères. Cette évolution positive est notamment attribuable à cette opération, ainsi qu’à d’autres facteurs tels que l’abandon des pesticides les plus néfastes.

    Par ailleurs, selon l’Atlas des Oiseaux nicheurs de Wallonie de 2011, l’opération « Combles et clochers » constitue la principale cause de l’expansion en Wallonie de l’effraie des clochers. Les autres espèces ciblées par l’opération, telles que le martinet noir et le choucas des tours, connaissent globalement des effectifs stables.

    Étant donné les risques en matière de sécurité, l’entretien d’aménagements mis en place dans le cadre de cette opération pose un problème dans de nombreuses communes. Si l’opération combles et clochers n’est plus effective en tant que telle, je précise que je viens d’initier un appel à projets ouvert à l’ensemble des communes wallonnes pour des actions favorables à la biodiversité. Il leur sera possible par ce biais de préserver ou renforcer des éléments de leur réseau écologique et de proposer des actions ciblant l’accueil de la faune sauvage.

    Par ailleurs, dans le cas de bâtiments qui hébergent des colonies importantes ou des espèces particulièrement rares, une subvention ciblée est envisageable. La Ville de Dinant a par exemple bénéficié d’une aide pour l’aménagement d’une colonie de reproduction du petit rhinolophe, une espèce de chauve-souris rarissime.