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Les nuisances sonores dues aux trains de marchandises et la réaction du Gouvernement wallon

  • Session : 2020-2021
  • Année : 2021
  • N° : 456 (2020-2021) 1

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  • Question écrite du 23/04/2021
    • de ANTOINE André
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie et de la Mobilité
    Le Conseil communal de Grez Doiceau a été interpellé le mardi 23 mars sur l'évolution des vibrations dues au trafic ferroviaire. En effet, depuis plusieurs années, les riverains situés le long de la voie ferrée constatent l'amplification des vibrations ferroviaires et plus particulièrement depuis les travaux de renouvellement d'avril 2018.

    Deux passages problématiques sont cités dans l'interpellation : sur le tronçon qui traverse Pécrot, plus de 40 ménages, selon un sondage, ont confirmé l'amplification des vibrations. Et pourtant, certains sont situés à plus de 500 mètres des voies ! Pour le passage à niveau à Archennes, en plus des trains, le charroi lourd cause également de sérieuses vibrations aux bâtiments.
    Marie Smets, échevine de la Mobilité, a d'ailleurs affirmé que : « L'analyse de l'historique et de toutes les pièces du dossier montre effectivement que les nuisances sont principalement liées aux vibrations engendrées lors du passage des trains de marchandises ».

    Du côté d'Infrabel, le problème a été pris en compte tout récemment. Des capteurs ont été placés chez trois riverains, à proximité des deux gares. En fonction des résultats de l'étude, des démarches seront entamées avec la SNCB et les opérateurs afin de vérifier si ceux-ci respectent les normes en vigueur.

    Monsieur le Ministre compte-t-il établir une cartographie du bruit le long des chemins de fer comme celle évoquée ?

    Va-t-il interpeller votre Collègue fédéral de la Mobilité pour l'aménagement de murs antibruit aux endroits les plus exposés aux nuisances dès lors qu'il a annoncé sa volonté d'augmenter sensiblement le transport de marchandises par rail ?
  • Réponse du 17/05/2021
    • de HENRY Philippe
    La cartographie du bruit ferroviaire et la mise en place d’un plan d’actions sont une obligation européenne pour les lignes supportant un trafic de plus de 30 000 passages par an. Cette carte doit être mise à jour tous les 5 ans et ce travail est donc programmé pour le second semestre 2022.

    Plusieurs mesures sont envisageables pour réduire le bruit et sont identifiées dans le « Plan d’actions de lutte contre le bruit ferroviaire en Wallonie ». En premier lieu il s’agit de limiter le bruit à la source. Pour cela, le fédéral travaille sur une aide pour le changement des patins de frein en fonte. En effet, non seulement cette technologie endommage les roues des wagons, mais elle rend les convois plus bruyants. Infrabel de son côté peut mettre en place des semelles spécifiques entre les rails et les traverses pour limiter les vibrations et/ou le bruit généré. Le gestionnaire d’infrastructure peut également renforcer sa politique de meulage des rails. C’est seulement si ces dispositifs sont insuffisants que la réflexion autour de dispositifs de protection doit être entreprise.

    Le plan d’action de lutte contre le bruit ferroviaire en Wallonie a mené également à la mise en place d’un organe de coordination concernant la gestion du bruit dans l’environnement. Une première réunion d’échanges s’est tenue durant le premier trimestre 2021, un deuxième étant planifié le mois prochain. C’est donc à travers cet organe qu’il sera proposé une méthodologie d’analyse visant à identifier les zones devant être protégées contre les nuisances sonores en provenance du réseau ferroviaire.

    Enfin je conclurai sur le fait que le bon réflexe en cas de nuisances importantes liées au chemin de fer reste de remplir le formulaire présent sur le site d’Infrabel. Ainsi un dossier permettant d’objectiver les nuisances et d’en trouver leurs origines pourra être ouvert.