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La politique intégrée de la ville

  • Session : 2020-2021
  • Année : 2021
  • N° : 255 (2020-2021) 1

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  • Question écrite du 23/04/2021
    • de TZANETATOS Nicolas
    • à COLLIGNON Christophe, Ministre du Logement, des Pouvoirs locaux et de la Ville
    Il y a quelques semaines, le Gouvernement wallon a approuvé le cadre général d'une nouvelle politique intégrée de la ville et le lancement d'une opération transversale et pluriannuelle (jusqu'en 2024), visant à soutenir largement la politique de la ville en Wallonie pour une enveloppe de 240 millions d'euros.

    De nouveaux moyens budgétaires vont donc venir soutenir les villes wallonnes de plus de 50 000 habitants via le mécanisme de droit de tirage au prorata du nombre d'habitants. Pour ce faire, les 9 villes concernées par cette politique intégrée de la ville devront introduire un plan d'actions prioritaires en lien avec le PST et avec d'autres thématiques définies par la politique intégrée de la ville (développement par quartiers, rénovation énergétique, logement, mobilité, politique commerciale, réhabilitation de friches industrielles, végétalisation, tourisme, cohésion sociale, patrimoine).

    Monsieur le Ministre peut-il détailler ces thématiques ?

    Qu'en est-il des autres défis majeurs pour les grandes villes, à savoir notamment la sécurité et la propreté publique ?
  • Réponse du 20/05/2021
    • de COLLIGNON Christophe
    La Déclaration de politique régionale contient, pour la première fois en Wallonie, un volet important concernant la mise en œuvre d’une véritable politique intégrée des villes faisant appel à une série de « compétences liées » telles que l’environnement, la cohésion sociale, la mobilité, le commerce ou la rénovation énergétique.

    Le Gouvernement a approuvé son cadre général lors de sa séance du 1er avril. Il a, en outre, lancé une opération transversale et pluriannuelle visant à apporter des moyens budgétaires nouveaux aux villes wallonnes de plus de 50 000 habitants, via un mécanisme de droit de tirage dont les montants ont été fixés au prorata de la population. Une enveloppe budgétaire globale de 240 millions d’euros est prévue pour couvrir l’opération jusqu’en 2024. Ce budget sera complété à hauteur de 10 millions par an, afin de procéder à la réhabilitation de friches industrielles situées dans les centres urbains.

    Le bénéfice de cette opération est conditionné à la validation préalable, par le Gouvernement, d’un plan d’actions proposé par chacune des villes concernées. Celui-ci contiendra, pour chaque action envisagée, une fiche descriptive comportant les renseignements utiles tels que la liste des documents préexistants sur lesquels le plan d’actions s’appuie (dossiers préexistants en rénovation ou en revitalisation urbaine, plan de mobilité, « master plan », PST…), le lien entre chacune des actions et une ou plusieurs thématiques identifiées par le Gouvernement, leur calendrier de réalisation ou leur budget spécifique. Les villes pourront ainsi, en toute autonomie, soumettre à l’approbation du Gouvernement les actions qu’elles estiment prioritaires en fonction des caractéristiques particulières de leur territoire et des thématiques identifiées dans le cadre de la PIV, rappelées et présentées dans la circulaire adoptée, ce 15 mai, par le Conseil des ministres et qui sera consultable sur le portail des pouvoirs locaux dès après sa transmission aux communes.

    C’est dans ce cadre général que la sécurité des biens et des personnes, ainsi que la propreté publique feront sans doute l’objet d’une attention particulière de la part des villes concernées. La propreté publique est, en effet, un facteur important de l’attractivité et de la qualité du cadre de vie de tous les territoires et des villes en particulier ; de même que la sécurité publique et la prévention qui sont des champs d’actions dans lesquels les villes et communes ont investi des moyens souvent très importants. Il paraît, dès lors, très probable que, dans le cadre de la PIV, certaines actions proposées au Gouvernement par les villes porteront sur ces sujets d’importance que les pouvoirs locaux connaissent particulièrement bien et qui trouveront à se développer dans différentes thématiques, notamment autour des quartiers prioritaires, de l’animation des centres, de la valorisation touristique et patrimoniale et, bien entendu, de la cohésion sociale.