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L'installation d'œuvres d'art monumentales en centre-ville pour stimuler le tourisme

  • Session : 2020-2021
  • Année : 2021
  • N° : 213 (2020-2021) 1

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  • Question écrite du 23/04/2021
    • de GALANT Jacqueline
    • à DE BUE Valérie, Ministre de la Fonction publique, de l'Informatique, de la Simplification administrative, en charge des allocations familiales, du Tourisme, du Patrimoine et de la Sécurité routière
    À Mons, le Passenger d'Arne Quinze a tiré sa révérence après 6 ans de présence en haut de la rue de Nimy, entre le tribunal et l'église Sainte-Élisabeth à deux pas de la Grand'Place.

    L'œuvre monumentale de l'artiste belge – qui fera l'objet d'une exposition rétrospective cet été au musée des beaux-arts de Mons (BAM) – aura fait parler d'elle dans la cité du Doudou. Des critiques d'abord lors de sa construction, puis lors de l'effondrement d'une partie de la structure en décembre 2014. Mais il n'empêche que le démontage du Passenger clôt un chapitre  : celui de Mons 2015 capitale européenne de la culture, pour laquelle toutes les forces vives de la région ont beaucoup travaillé.

    On le sait les œuvres monumentales attirent l'œil (et maintenant l'Instagram) de nombreux touristes et viennent compléter l'offre culturelle de nos grandes villes.

    Quelle politique souhaite mener le Gouvernement wallon concernant les œuvres monumentales ? Que pensez-vous de leur impact sur le tourisme ?

    Des projets d'installations urbaines pourraient-ils bénéficier de l'aide de la Région montrant ainsi notre attachement au secteur culturel et artistique qui nous manque tant ?
  • Réponse du 17/05/2021
    • de DE BUE Valérie
    La présence d'œuvres d'art dans nos grandes villes constitue un atout considérable pour le tourisme et comme l’honorable membre le précise, elles complètent l'offre culturelle et possèdent même parfois à elles seules un pouvoir d’attractivité.

    Mais si l’on peut sans aucun doute considérer que leur présence renforce l'attractivité touristique, le soutien au financement des œuvres d'art relève des compétences de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

    À ce sujet, l'Inspection des Finances a déjà indiqué sa position défavorable quant à l’acquisition d’œuvre d’art dans le cadre de subventions octroyées par le tourisme. Interrogée en octobre 2018 par le CGT quant à la possibilité de subventionner l'acquisition d'œuvres d'art, l’IF précisait que : "l’octroi des subventions allouées pour le développement de l’équipement touristique vise le financement d’acquisitions et de travaux de construction, d’aménagement, d’agrandissement et d’équipement destinés à augmenter l’attrait d'une localité touristique. Le recours à cette disposition suppose que l’on puisse considérer une œuvre d’art comme un équipement ce qui n’est pas évident a priori".

    Des projets d’installations urbaines de ce type peuvent effectivement augmenter l’attractivité de nos villes. Mais celles-ci ne relèvent pas directement du cadre du Code wallon du Tourisme et de mes compétences.

    Il faut cependant relever l’existence d’une autre disposition réglementaire, à savoir l’AGW du 11 juillet 2013 portant création de la Commission des arts de Wallonie, lequel en son article 2 alinéa 2 prévoit que cette Commission peut(...), sur appel aux candidatures, apporter son soutien à toute initiative œuvrant au développement de l’art contemporain en Région wallonne, dans le domaine de l’art public ou de l’intégration artistique.

    En application du principe de subsidiarité, il convient donc de retenir ces deux pistes de financement, Fédération ou Commission des arts de Wallonie.