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La protection des blaireaux

  • Session : 2020-2021
  • Année : 2021
  • N° : 343 (2020-2021) 1

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  • Question écrite du 23/04/2021
    • de DODRIMONT Philippe
    • à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
    Au début des années 80, les renards ont été fortement touchés par une épidémie de rage. Pour éviter la propagation de cette épidémie, leurs terriers avaient été gazés à l'époque.
    Le blaireau, qui cohabite avec le renard, a été une victime collatérale des mesures prises pour éradiquer la rage chez ce dernier et est alors passé dans la catégorie des espèces en voie de disparition.
    Cependant, le blaireau a bénéficié d'une si grande protection au cours des dernières années qu'il n'est aujourd'hui plus menacé d'extinction.
    Le problème réside désormais dans le fait que les blaireaux deviennent omniprésents dans les jardins et y provoquent de nombreux dégâts.

    Madame la Ministre pense-t-elle qu'il est possible de réévaluer le décret du 6 décembre 2001 qui protège partiellement le blaireau ?

    Des solutions sont-elles envisageables pour limiter la présence de blaireaux dans les jardins ?
  • Réponse du 18/05/2021
    • de TELLIER Céline
    Le blaireau a effectivement subi d’importantes pertes collatérales lors des campagnes de la lutte contre la rage chez le renard. Les effectifs de blaireaux sont en cours de reconstitution.
     
    Ainsi, la population étend progressivement son aire de répartition qui restera toujours limitée par diverses conditions environnementales.
     
    En outre, dans son aire de répartition, le faible taux de reproduction de cette espèce, associé aux fréquentes mortalités routières limitent le risque de surpopulation.
     
    Outre des prélèvements de maïs, lesquels peuvent faire l’objet d’une indemnisation, la plupart du temps, le Blaireau ne commet pas de dommages importants. Certains problèmes de cohabitation sont liés à l’installation de terriers dans des lieux inappropriés, sous la terrasse de maisons ou dans des zones accessibles au bétail par exemple.
     
    Dans ce genre de situation, une intervention ponctuelle pour déplacer les individus est possible, sous le couvert d’une dérogation octroyée par mes services.
     
    Il arrive que, lors d’activité de recherche de lombrics ou de larves d’insectes, le Blaireau commette des dommages dans les parcs et jardins. Cette activité se traduit par des fouissages légers au niveau du gazon. Ces dégâts sont généralement limités aux périodes de sécheresse, lorsque les lombrics sont moins accessibles, et concernent principalement les pelouses rases.
     
    Un folder proposant des solutions pratiques aux citoyens embarrassés par ce type de dommages est disponible sur le site biodiversité.wallonie.be.
     
    Compte tenu de ce qui précède, il ne m’apparait pas pour le moment de raison qui justifierait de modifier le statut de protection de cette espèce.