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Les remblais en forêt effectués par Infrabel

  • Session : 2020-2021
  • Année : 2021
  • N° : 352 (2020-2021) 1

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  • Question écrite du 23/04/2021
    • de FLORENT Jean-Philippe
    • à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
    L'été dernier, Infrabel, qui réalise d'importants travaux sur la ligne ferroviaire 162 (Namur-Arlon), a utilisé les débris de roches concassées comme remblais dans de nombreux chemins de forêt. C'est le cas notamment à Nassogne, Tellin, Libin et Saint-Hubert.

    Ces remblais ont été acceptés par le Département de la Nature et des Forêts (DNF). Pourtant l'empierrement est souvent très épais et peut couvrir jusqu'à 75 cm à la base des arbres. Les chemins sont souvent élargis de part et d'autre par les pierres. Cet empierrement engendre certainement une perte de biodiversité, il crée des boulevards dans nos forêts, amène des engins motorisés près d'endroits qui devraient être protégés car pouvant, par exemple, accueillir des nids de cigognes noires et je ne vous parle pas des dégâts visuels. Rappelons que le début des racines, à la base des arbres, sont des endroits sensibles, qu'il convient d'éviter d'écraser ou de blesser.

    Quelles ont été les balises fixées par le DNF pour ces remblais, notamment quant à l'épaisseur et la largeur des chemins ?

    Des contrôles a posteriori sont-ils effectués par le DNF ? Des dérives ont-elles été constatées ? Si oui, quelles suites sont données ? Des réparations sont-elles prévues ?
    N'y a-t-il pas lieu d'encadrer plus strictement ces remblais en forêt ?
  • Réponse du 18/05/2021
    • de TELLIER Céline
    Infrabel réalise des travaux de mise à gabarit de la ligne ferroviaire 162 Namur-Arlon. Ces travaux sont réalisés sous le couvert d’un permis d’urbanisme.
     
    Le permis délivré par le SPW TLPE prévoit qu’une partie des pierres issues des parois rocheuses rognées dans le cadre des travaux soit utilisée pour recharger des chemins existants identifiés en concertation avec le Département de la Nature et des Forêts.
     
    Il est en effet écologiquement plus rationnel d’utiliser ces matériaux d’origine locale à proximité du chantier d’Infrabel plutôt que de les transporter à grands frais vers un centre de tri et d’éventuellement les mettre en décharge.  
     
    La consolidation ciblée de certains chemins permet de canaliser les utilisateurs et évite la création d’itinéraires pirates sous prétexte d’impraticabilité du chemin principal.
     
    Même si l’impact visuel peut paraître important, il s’atténue fortement dès l’année suivant les travaux et l’impact écologique est en général relativement limité.
     
    Lors des contrôles effectués jusqu’à présent, le DNF n’a pas constaté de débordement. Si tel était le cas, des mesures de corrections pourraient être sollicitées auprès d’Infrabel.