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L'impact des éoliennes sur les hiboux

  • Session : 2020-2021
  • Année : 2021
  • N° : 356 (2020-2021) 1

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  • Question écrite du 23/04/2021
    • de MATHIEUX Françoise
    • à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
    Bien que j'encourage le développement de l'énergie verte en Wallonie, il est certain que ce développement ne peut et ne doit pas se faire au détriment de nos écosystèmes et de notre biodiversité. Dans le cas présent, j'aimerais mettre en lumière l'impact de l'éolien sur les hiboux qui, je le rappelle, sont protégés par la Directive oiseaux.

    Récemment, la presse se faisait écho d'un problème dans le cadre d'un projet d'éoliennes à Rebecq à proximité des sites carriers rebecquois. Ce site serait un habitat privilégié du Hibou Grand-Duc, un des plus grands oiseaux de Belgique.
    Son existence sur le site n'aurait pas été relevée par l'étude d'incidence alors que l'impact du projet sur cet animal serait évident.

    Comment expliquer que cet élément n'ait pas été étudié ?

    Des contacts pourraient-ils être envisagés avec vos collègues en charge de l'urbanisme et de l'énergie afin d'intégrer ce genre de problématique dans toute étude d'incidences ?

    Quelle est la procédure actuelle en la matière ?
  • Réponse du 18/05/2021
    • de TELLIER Céline
    Le Hibou Grand-Duc est considéré comme pouvant être impacté par le développement éolien. Les collisions avec les pales sont en effet possibles, mais restent rares étant donné que l’espèce se déplace et chasse majoritairement à des hauteurs inférieures à celle des pales.
     
    L’impact d’un parc éolien sur le Hibou Grand-duc dépendra donc non seulement de la distance entre le site de nidification et les éoliennes, mais également de la localisation des terrains de chasse de l’animal.
     
    Dans le cadre des études d’incidences sur l’environnement, l’impact sur la biodiversité est systématiquement étudié. Lorsqu’un risque d’impact potentiel sur cette espèce est mis en évidence, des études spécifiques peuvent être menées soit directement à l’initiative du bureau d’études, soit sur demande de l’administration.  
     
    Des oiseaux sont alors équipés de balises GPS afin d’étudier leurs déplacements au sein du futur parc éolien et ainsi mieux évaluer le risque encouru par les oiseaux nicheurs et leur progéniture.
     
    L'atteinte à la biodiversité des parcs éoliens est systématiquement prise en considération par les services compétents en matière de délivrance des permis d'exploitation éoliens et tout particulièrement par le Département de la Nature et des Forêts et le Département de l’Étude du milieu naturel et agricole.  
     
    Ainsi, des conditions particulières peuvent être intégrées au permis pour assurer la protection de ces espèces. Les départements de l’administration sont également à l'origine de plusieurs documents de références visant à guider les bureaux d'études et les développeurs dans l'élaboration de leurs projets et de leurs études d’incidences sur l’environnement et en vue d’éliminer, réduire ou, le cas échéant, compenser les impacts sur la biodiversité.
     
    Concernant le cas spécifique de Rebecq, aucune donnée validée de présence du Grand-Duc n’est connue de l’administration dans une carrière située à une distance de l’éolienne qui impliquerait un risque d’impact sur cette espèce.