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La place et le soutien à donner aux entreprises saines en Wallonie

  • Session : 2020-2021
  • Année : 2021
  • N° : 412 (2020-2021) 1

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  • Question écrite du 26/04/2021
    • de BELLOT François
    • à BORSUS Willy, Ministre de l'Economie, du Commerce extérieur, de la Recherche et de l'Innovation, du Numérique, de l'Aménagement du territoire, de l'Agriculture, de l'IFAPME et des Centres de compétences
    Les entreprises wallonnes qui réussissent doivent se sentir et être effectivement soutenues.

    La crise de la Covid-19 les atteint toutes à des degrés divers : pertes de chiffres d'affaires, commandes retardées, ralentissements des montages, rupture d'approvisionnement etc.

    Les trous de trésorerie dus à l'absence de clients sont légions et les retours favorables du secteur bancaire belge afin de les combler ne semblent pas systématiquement au rendez-vous.

    Selon la presse économique, l'entreprise John Cockerill, fleuron de technologie de pointe en innovations, ingénierie, etc., n'y a pas échappé malgré un chiffre d'affaires de plus d'un milliard d'euros en 2020.

    Après des appels auprès des outils économiques wallons ad hoc pour obtenir des prêts de trésorerie, le Groupe Cockerill a dû se tourner vers ses filiales française et américaine et ses clients.

    À la reprise, les entreprises dotées de bons résultats ne peuvent être mises de côté sous prétexte d'une bonne gestion. Les aides doivent aussi permettre à ces entreprises de poursuivre un leadership et leurs investissements en pleine croissance.
    Monsieur le Ministre est-il informé que des entreprises saines se sentent évincées en termes de soutien ?

    A-t-il été sollicité par le Groupe Cockerill concernant son récent constat ?

    Comment compte-t-il soutenir les entreprises wallonnes afin d'éviter qu'elles doivent obtenir des prêts de trésorerie dans certaines de leurs filiales étrangères, car le système belge ne répond pas à leurs besoins ?

    Comment répondre à cette demande de soutien spécifique à destination des entreprises saines qui additionneraient un certain nombre de conditions ?

    Les pays où le secteur militaro-industriel est une part significative de l'activité économique l'intègrent dans la relance, au contraire de la Belgique. Alors que le Groupe Cockerill négocie un contrat d'un milliard d'euros avec l'armée espagnole, peut-on valoriser cette compétence de l'entreprise wallonne aussi au sein du pays pour ses commandes militaires terrestres, par exemple ?
  • Réponse du 06/05/2021
    • de BORSUS Willy
    Le groupe John Cockerill est bien connu des sociétés publiques d’investissement, et de la SRIW en particulier.

    Ce groupe a ainsi bénéficié ces dernières années de plusieurs prêts, visant notamment à faciliter l’acquisition de la société Balteau, ou encore certains investissements plus récents.

    De la même manière, les banques qui financent ce groupe ont bénéficié, pour une partie de leur engagement, d’une garantie de Geligar, filiale du groupe S.R.I.W., garantie qui vient d’ailleurs d’être renouvelée.

    Enfin, je rappellerai la participation de la SRIW et de Noshaq, aux côtés de la Société fédérale de participations et d’investissements et de LRM, dans le capital d’Industrya, l’incubateur créé par la société John Cockerill.

    Ces éléments démontrent, si besoin en est, que cette société a, comme toutes les sociétés actives en Wallonie, accès aux possibilités de financement des outils financiers wallons, dans le cadre évidemment de la politique d’investissement de ces outils. Les outils financiers wallons sont en effet toujours attentifs à l’équilibre à trouver entre les interventions respectives de l’actionnaire, des banques, et leurs propres interventions.

    Enfin, il est à noter que dans le cadre de la crise Covid, chaque État a construit des dispositifs pour soutenir l’activité présente sur son territoire. Ainsi, le dispositif de garantie mis en place par le Gouvernement fédéral belge vise essentiellement le financement d’activités localisées en Belgique. Il n’est donc pas anormal qu’un groupe présent aussi dans d’autres pays fasse appel aux dispositifs existants dans ces différents pays.

    De manière plus générale, je peux rassurer l’honorable membre sur le fait que les sociétés publiques d’investissement continuent à financer, dans le respect évidemment des règles européennes relatives aux aides d’État, les sociétés en croissance.

    Enfin je rejoins évidemment l’honorable membre sur l’intérêt pour nos sociétés actives dans le secteur de la défense de bénéficier de références dans leur pays de localisation.