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Le projet de recyclage des avions à Brussels South Charleroi Airport (BSCA)

  • Session : 2020-2021
  • Année : 2021
  • N° : 144 (2020-2021) 1

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  • Question écrite du 29/04/2021
    • de CLERSY Christophe
    • à CRUCKE Jean-Luc, Ministre du Budget et des Finances, des Aéroports et des Infrastructures sportives
    La Wallonie a pour ambition de diminuer de 25 % la demande directe en matières premières ainsi que d'augmenter de 20 % des emplois wallons contribuant directement et indirectement à l'économie circulaire d'ici 2025.
     
    Dans un article de presse du 10 avril dernier de l'Écho, nous pouvions lire que le Gouvernement wallon entendait multiplier ce type de projets. C'est dans ce cadre qu'une des fiches projets du Plan de relance et de résilience validée par le Gouvernement porte sur la création d'un centre de recyclage pour les avions déclassés.
     
    Ce centre de recyclage se situerait à proximité de l'aéroport de Charleroi et pourrait s'appuyer sur l'expertise de partenaires privés et locaux tel que le groupe Comet.
     
    Mis à part ce projet, deux autres sont également sur la table : la création d'un centre d'excellence en matière de support opérationnel aux avions commerciaux ainsi que la création d'un centre de formation pour les écoles aéronautiques.
     
    Sur quelle analyse scientifique Monsieur le Ministre se base-t-il pour affirmer que ce marché de recyclage est particulièrement porteur ?
     
    Où se situerait précisément ce centre de recyclage ?
     
    Quelles synergies seront faites entre ce centre et le groupe Comet ?
     
    Quelles sont les perspectives en matière de création d'emplois ?
     
    Dans l'article, il est question d'éviter aux compagnies aériennes d'opérer des vols à vide pour positionner leurs avions sur des sites de maintenance à l'autre bout du monde. Qu'en est-il précisément ?
     
    A-t-il plus de renseignements sur les avions qui réalisent ce genre de vols encore aujourd'hui ?
     
    Des compagnies fréquentant l'aéroport de Charleroi ont-elles marqué un intérêt pour ce projet ?
     
    Peut-il m'en dire plus sur les deux autres projets cités ci-dessus ?
  • Réponse du 18/06/2021
    • de CRUCKE Jean-Luc
    La Belgique a déposé le 30 avril dernier auprès de la Commission européenne son Plan national pour la reprise et la résilience, fruit d’un travail de coordination entre tous les gouvernements du pays, entamé dès le début du mois de novembre 2020.

    Ce plan a fait l’objet d’une approbation au sein de chaque gouvernement ainsi qu’au niveau du Comité de concertation.

    Le Corps interfédéral de l’Inspection des Finances a été sollicité à plusieurs reprises par les différents gouvernements du pays dans son rôle de conseil budgétaire et financier. Quant à l’analyse de conformité au principe DNSH (« Do no significant harm »), au niveau belge, elle a été réalisée par le Bureau fédéral du Plan pour chacune des mesures du plan.

    C’est un document ambitieux, sans cesse amélioré au regard des remarques portées tantôt par la Commission européenne, tantôt par l’Inspection des Finances et tantôt par le Bureau fédéral du Plan sous la direction experte du Secrétaire d’État fédéral pour la relance et les investissements stratégiques.

    Comme j’ai déjà eu l’occasion de l’indiquer à l’honorable membre, au sein de ce Plan et de la thématique relative à l’économie circulaire, j’ai souhaité intégrer un projet qui, je l’espère, aura un impact important et structurel sur notre Région que ce soit au niveau économique, écologique ou encore en termes de création d’emplois.

    Ce projet a ces dernières semaines encore fait l’objet de divers ajustements exigés par la Commission européenne, laquelle dispose d'un maximum de deux mois pour évaluer les plans. Le Conseil devra, ensuite, adopter sa décision sur l'approbation définitive de chaque plan dans un délai de quatre semaines.

    Sur base de cette décision, chaque gouvernement et chaque ministre pourra exécuter les projets qu’ils portent. Me concernant, il s’agira de lancer un appel d’offres dans le strict respect des règles de marché public. Dans l’attente de cette approbation, je me dois d’être prudent.

    Les articles de presse que l’honorable membre mentionne laissent entendre que des industriels sont intéressés. Je ne peux évidemment que m’en réjouir et j’ose espérer qu’ils seront nombreux à répondre à cet appel d’offres qui, j’en suis persuadé, inscrira le secteur aéronautique wallon, qui dispose déjà aujourd’hui d’une expertise certaine, dans une niche d’excellence, de formation et d’innovation.

    Il comprendra que je ne dispose pas d’une boule de cristal, il m’est impossible de répondre aux nombreuses questions posées quant aux industriels qui demain remporteront l’appel d’offres.

    Ce que je peux néanmoins confirmer, c’est l’objectif que le Gouvernement s’est fixé et a défendu auprès de la Commission européenne à savoir : développer des activités de démantèlement et de recyclage d’avions en fin de vie et assurer la formation en vue de favoriser la réinsertion et la réorientation professionnelle dans des zones en reconversion.