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La flambée des prix immobiliers et la maîtrise de ses conséquences en Wallonie

  • Session : 2020-2021
  • Année : 2021
  • N° : 438 (2020-2021) 1

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  • Question écrite du 07/05/2021
    • de CREMASCO Veronica
    • à BORSUS Willy, Ministre de l'Economie, du Commerce extérieur, de la Recherche et de l'Innovation, du Numérique, de l'Aménagement du territoire, de l'Agriculture, de l'IFAPME et des Centres de compétences
    Les articles se succèdent cette semaine. Le sujet sort des lignes de la presse spécialisée, c'est dire s'il devient un phénomène de société important pour les Wallons et les Wallonnes qui ont, on le sait, une brique dans le ventre.

    Les prix de l'immobilier s'emballent ! Acquérir un bien devient le parcours du combattant. Néanmoins la carte de Wallonie reste très contrastée. Et les acheteurs ne sont pas tous des habitants de Wallonie.

    Tout d'abord, quelle est l’analyse de Monsieur le Ministre de la situation ? Cet emballement est-il relatif ou pas ? Transitoire ?

    Demande-t-il ou pas une réaction rapide ? Si oui selon quel(s) critère(s) ?

    Très concrètement, Monsieur le Ministre a commandé une étude sur l'urbanisme post-Covid à la CPDT.

    La tournure que prend le marché immobilier et la communication récente qui l'accompagne ont-elles ou vont-elles faire évoluer la commande de cette étude ?

    Sachant que l'équation doit également considérer les objectifs de diminution de l'artificialisation des sols fixés par notre DPR, a-t-il mis des pistes particulières à l'étude ? Si oui, lesquelles ?
  • Réponse du 18/05/2021
    • de BORSUS Willy
    La question que l’honorable membre pose aujourd’hui et les constats sortis dans la presse ces derniers jours sont préoccupants et je m’interroge également sur l’ensemble des composantes de ces phénomènes : quelles sont les causes profondes de cet emballement ? Est-il pérenne ou simplement transitoire ? Quelles conséquences cette situation peut-elle avoir sur la Wallonie, sa population, ses territoires ?

    En politique comme ailleurs, la réaction à chaud est souvent mauvaise conseillère et à ce titre je ne peux pas encore annoncer de réaction structurée à cet emballement ni encore moins les critères des réponses à apporter si tel en était le cas. Néanmoins ces questions d’actualité trouvent échos dans le travail et les recherches menées actuellement par mes services ou dans nos universités.

    Comme elle le mentionne, la Conférence permanente du développement territoriale (CPDT) travaille actuellement sur les perspectives pour les territoires wallons dans l’ère post-Covid.

    Le planning de cette expertise prévoit différents séminaires pour bien cerner les tendances et perturbations actuelles et, hasard du calendrier, le premier séminaire intitulé « Quelles tendances observées et attendues sur le marchés foncier et immobilier (à vocation résidentielle) » a eu lieu le 11 mai 2021 et a permis aux membres du comité de d’accompagnement de cette recherche de rencontrer des acteurs de différents horizons (économistes, notaires, promotions immobilières mais aussi démographes, statisticiens et autres …) en lien avec les questions sur les marchés du foncier et de l’immobilier.

    Nul doute que ces questions peuvent être débattues mais comme l’honorable membre peut l’imaginer, je n’ai pas encore eu l’occasion d’être informé des conclusions de ce séminaire. Les constats repris dans le Trends-Tendances de ce mois de mai montrent cependant clairement que les marchés évoluent sur base de logiques beaucoup plus larges (offres et demandes, attractivité territoriale, mobilité, cadre de vie, …), mais aussi que les crises comme celle que nous connaissons actuellement peuvent faire évoluer un marché voire accélérer les changements ou les politiques à mener.

    Elle le comprendra aisément, la gestion des impacts de la crise sanitaire ne peut être dissociée des politiques de longs termes que nous nous sommes fixés dans notre DPR et auxquelles nous travaillons par ailleurs, notamment à la suite des travaux réalisés par le groupe d’experts artificialisation. Chaque étude permet d’apporter son éclairage sur un aspect concret de ces problématiques (dans ce cas-ci les effets de la crise liée à l’épidémie de Covid-19) et il n’est a priori pas nécessaire de faire évoluer le contenu de cette expertise.

    Je ne manquerai pas de la tenir au courant des conclusions de cette expertise et, le cas échéant, de mettre en œuvre les recommandations permettant de tirer parti de cette crise pour un développement plus durable de notre territoire.