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La signature d'un "Collaborative Environmental Management" (CEM) liant Liege Airport

  • Session : 2020-2021
  • Année : 2021
  • N° : 147 (2020-2021) 1

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  • Question écrite du 07/05/2021
    • de MAUEL Christine
    • à CRUCKE Jean-Luc, Ministre du Budget et des Finances, des Aéroports et des Infrastructures sportives
    Monsieur le Ministre a annoncé sur les réseaux sociaux la signature de la première CEM, développée par Eurocontrol, en Belgique à Liege Airport.

    II s’agit d’un engagement ambitieux de Liege Airport puisque ce concept de « gestion environnementale collaborative » y a vocation à trouver des solutions communes liant les aéroports et des entreprises partenaires aux défis environnementaux auxquels ils sont confrontés.

    L'objectif est de répondre aux besoins exprimés par les parties prenantes afin de trouver des solutions communes aux défis environnementaux auxquels elles sont confrontées.

    Cette CEM constitue une étape importante en vue de l'obtention de la certification « optimisation » de l'ACI et vers le zéro carbone.

    Quels sont ses objectifs grâce à ce nouveau partenariat ?

    À la suite de cette signature, quels seront les engagements supplémentaires de Liege Airport, de la SOWAER et des entreprises partenaires de l'aéroport ?
  • Réponse du 18/06/2021
    • de CRUCKE Jean-Luc
    Le « Collaborative Environmental Management », ci-après le CEM, est une initiative privée lancée par Liege Airport en collaboration avec Eurocontrol avec le soutien d’ACI Europe (organisation représentant plus de 500 aéroports en Europe qui est à l’origine du concept), vise à réunir dans un espace d’échange le gestionnaire de l’aéroport, celui du contrôle aérien et les compagnies aériennes.

    Pour l’aéroport de Liège, la SOWAER est également associée vu son implication dans certains domaines environnementaux, en particulier le bruit.

    Ce comité permet une discussion et des échanges techniques entre partenaires afin de tester ensemble des solutions concrètes aux enjeux environnementaux du transport aérien.
    Le Gouvernement wallon n’est pas directement impliqué dans l’initiative du CEM, mais je soutiens celle-ci, car elle aidera à inscrire plus encore le transport aérien dans une démarche de développement durable en vue d’atteindre la neutralité climatique attendue par le Green Deal européen, mais également dans la DPR wallonne.

    Le rôle de la SOWAER, est important au sein du CEM, car elle est notamment :
    - acteur des mesures d’accompagnement exceptionnelles mises en place par la Wallonie, mesures qu’il est important de faire connaître au sein des compagnies fréquentant nos aéroports ;
    - un point central de contact pour les demandes d’information qui sont relayées par nos concitoyens ;
    - un organisme disposant d’une expertise relativement à l’impact des diverses procédures autour de nos aéroports, grâce au système DIAPASON, permettant d’identifier les potentialités d’amélioration des procédures et de proposer leur application en tenant compte des contraintes inhérentes à la sécurité aérienne, à la fluidité du trafic, des contraintes opérationnelles …

    Voici quelques points qui ont été mis à l’ordre du jour des premiers travaux concrets de ce CEM :
    - les CDO (« Continuous Descent Operations ») : sont déjà publiées dans les AIP (« Aeronautical Information Publication ») et volées dans la mesure du possible, mais une marge importante semble exister quant à leur mise en application encore plus systématique. L’optimalisation de cette procédure permettrait de réduire le bruit dans les zones les plus éloignées de nos aéroports et principalement hors du PDLT (« Plan de développement à long terme »), lors des atterrissages, là où l’augmentation de la fréquentation de l’aéroport avec les appareils gros porteurs est sensible ;
    - taxi au sol avec certains moteurs à l’arrêt …

    De façon globale, la politique environnementale de Liege Airport est renforcée par la création du CEM, mais ses objectifs n’en sont pas particulièrement modifiés.
    Le CEM est l’un des outils permettant d’atteindre les objectifs que Liege Airport s’est fixés au travers des engagements repris dans sa politique environnementale qui fait l’objet d’une mise à jour régulière tous les 2 à 3 ans.

    Concrètement, ces engagements portent sur :
    - le respect des normes environnementales encadrant l’activité de l’aéroport en effectuant une veille légale et réglementaire afin de pouvoir anticiper toute évolution di cadre normatif ;
    - une utilisation rationnelle de l’énergie en employant la technologie la plus appropriée en rapport avec les objectifs opérationnels pour diminuer la consommation de combustibles et d’électricité ;
    - les émissions de gaz à effet de serre. Ce point sera quelque peu développé ci-dessous ;
    - le respect et la promotion de la biodiversité, dans le respect des règles en vigueur pour la sécurité aérienne ;
    - la protection des eaux de surfaces et des eaux souterraines ;
    - la préservation de la qualité de l’air ;
    - la lutte contre le bruit, qui est actuellement un des éléments moteurs pour la mise en place du CEM à l’aéroport de Liège ;
    - la mise en place d’une mobilité qualitative (projet Hayrport) ;
    - et enfin sur la sensibilisation, l’information de publics cibles (prestataires, fournisseurs, opérateurs …) pour la prise de conscience de l’impact environnemental des activités de l’aéroport et la création de partenariats.

    Plus spécifiquement en ce qui concerne les émissions de gaz à effet de serre, les objectifs « zéro carbone » de Liege Airport sont :
    - la neutralité carbone en 2030, en partie via des compensations (dont la proportion est estimée à 25 %) pour couvrir ce qui ne pourra pas être neutre parce que les solutions techniques n’existeront pas à cette date pour atteindre l’objectif de 0 émission de carbone ;
    - et le 0 émission nette en 2050 (sans compensation).

    La mise en place d’un CEM sur l’aéroport de Charleroi pourrait être une plus-value également et maintenant que sa situation est stabilisée, BSCA initie les premières démarches en ce sens.

    L’initiative de la création d’un CEM doit bien évidemment venir des acteurs eux-mêmes afin d’obtenir leur adhésion.