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Les actions à mener pour la valorisation du site de Bois-du-Luc à Houdeng-Aimeries

  • Session : 2020-2021
  • Année : 2021
  • N° : 232 (2020-2021) 1

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  • Question écrite du 07/05/2021
    • de DI MATTIA Michel
    • à DE BUE Valérie, Ministre de la Fonction publique, de l'Informatique, de la Simplification administrative, en charge des allocations familiales, du Tourisme, du Patrimoine et de la Sécurité routière
    L'année dernière, nous visitions ensemble le site de Bois-du-Luc. À l'occasion de cette visite, Madame la Ministre était sensibilisée aux importants enjeux auxquels ses gestionnaires sont et seront confrontés dans les années à venir.

    Étaient notamment évoquées les obligations liées à la reconnaissance comme musée de catégorie B du site par la Fédération Wallonie-Bruxelles et le plan quinquennal prévu mi-juin et qui préfigure un nouveau mode de fonctionnement vu la sortie du bail emphytéotique d'ici juin 2022.

    Cette sortie pourrait conduire à une reprise de la gestion du patrimoine bâti par la Région et une proposition est actuellement à l'étude auprès de son administration en ce sens. L'enjeu vise la sauvegarde et la valorisation d'un site unique en Europe, et reconnu au patrimoine de l'UNESCO.

    Comment Madame la Ministre assurera-t-elle la rencontre des priorités liées aux urgences patrimoniales et la valorisation du site ?

    Dans le cadre d'un plan de rénovation, le phasage s'inscrira inévitablement sur un temps long.

    Quelles sont les garanties qu’elle fixera afin que les travaux d'envergure soient gérés régulièrement sous le contrôle de l'AWaP ?

    La maintenance du site continuerait à être assurée par l'ASBL « Bois-du-Luc - Musée de la Mine et du Développement Durable ».

    Confirme-t-elle cette disposition et quels moyens débloquera-t-elle tant en matière de ressources humaines que matérielles ?

    Que fera le Gouvernement afin d'assurer le développement de l'ASBL pour accroître l'offre de service, la visibilité et l'attractivité de ce lieu patrimonial et touristique ?

    Prévoit-elle des ressources liées à la coordination et à la gestion de ces dossiers UNESCO ?
  • Réponse du 31/05/2021
    • de DE BUE Valérie
    L’échéance, mi-2022, du bail emphytéotique en faveur de l’ASBL Musée de la mine et du Développement durable, couvrant une partie de la propriété de la Région wallonne sur le site patrimonial de Bois-du-Luc, nécessite en effet de réfléchir à la façon de gérer et de continuer à développer ce bien.

    Dans cet objectif, l’Agence wallonne du Patrimoine élabore un schéma de développement. L’AWaP continue son travail concernant l’identification des situations de droit et de fait sur le périmètre concerné, ainsi que l’analyse de l’état sanitaire et des valeurs patrimoniales du site. Des pistes de valorisation sont à l’étude, visant à combiner activité muséale et diversification des fonctions, pour redynamiser ce site au riche potentiel.

    Je tiens à rappeler que la Wallonie investit sur ce site depuis des années et continue à le faire. En témoignent les 2 millions d’euros octroyés l’année dernière à la société locale de logements sociaux pour participer à la réhabilitation de la cité, ou encore les investissements de l’ordre de 3,5 millions d’euros réalisés pendant la durée du bail par la Région wallonne, nue-propriétaire, pour sauvegarder ce patrimoine immobilier exceptionnel. D’autres chantiers sont en outre encore à l’étude.

    Le plan de développement visera bien entendu la conservation patrimoniale, mais également les actions à entreprendre pour assurer le rayonnement du site, notamment sous l’angle de sa reconnaissance comme patrimoine mondial au sein de la série des « quatre sites miniers majeurs de Wallonie ». En outre, la dimension de la vie quotidienne, très présente dans les alentours de la propriété régionale, puisque celle-ci jouxte l’ancienne cité ouvrière aujourd’hui composée de plus de 220 logements sociaux, ne doit pas être oubliée. C’est un élément marquant de la valeur universelle exceptionnelle du site.

    Au départ d’une vision de développement, les modalités de gestion seront définies, ainsi que l’intérêt et l’ordre des actions, à commencer par les priorités pour la sauvegarde et la valorisation du bien. Vu l’ampleur de la tâche, il est évident que les travaux devront se dérouler par phases et que le plan constituera un guide pour cette législature et les suivantes.

    Un processus de consultation et de concertation est en cours pour identifier les besoins et les opportunités, notamment en matière de gestion. La vocation muséale, qui concerne une partie du site, et le rôle éventuel que l’ASBL Musée de la Mine et du Développement durable pourrait jouer sont pleinement pris en compte dans cette réflexion. Ce rôle pourrait en effet comprendre, sous la houlette de l’AWaP, la maintenance courante du bien ou encore une mission plus active dans la promotion et la gestion du patrimoine mondial.

    Quant à la prise en charge une coordination des dossiers UNESCO, je veux souligner qu’un agent de l’AWaP est désigné pour les sites miniers et que, globalement, un autre agent de l’Agence s’occupe de la coordination générale des biens UNESCO, même si dans les deux cas, il ne s’agit pas d’une mission à temps plein.