/

Le contournement de Lille et son impact sur la mobilité en Wallonie picarde

  • Session : 2020-2021
  • Année : 2021
  • N° : 493 (2020-2021) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 07/05/2021
    • de AHALLOUCH Fatima
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie et de la Mobilité
    Le préfet de la Région des Hauts-de-France a annoncé son souhait de mener un projet expérimental de contournement de Lille, en interdisant le passage des camions à travers Lille depuis Rekkem, déviant ainsi de facto le charroi des camions vers la E429 et Tournai.
     
    L'intention française est donc de détourner, vers Tournai et Villeneuve-d'Ascq, les poids lourds qui viennent de Belgique (Anvers, Gand) et qui vont vers la France (vers Paris) en les obligeant à suivre les autoroutes belges plutôt que de traverser la métropole lilloise.
     
    Le préfet souhaite procéder au test de ce contournement, en concertation avec les instances de l'Eurométropole, qu'en est-il de la concertation avec les principaux concernés en Belgique ?
     
    Monsieur le Ministre a-t-il été concerté ?
    Si oui, quelle position a-t-il défendue ?
    Dans le cas contraire, compte-t-il prendre contact avec le Préfet de la Région des Hauts-de-France afin de trouver une solution acceptable pour tous ?
     
    Comment est-il possible de solutionner un problème de mobilité en France en renvoyant le problème de circulation des poids lourds, de pollution, d'embouteillages sur la ville de Tournai ?
  • Réponse du 18/06/2021
    • de HENRY Philippe
    J’ai effectivement été contacté par le Préfet de la région des Hauts de France, comme mes collègues V. De Bue et L. Peeters. Celui-ci propose de mettre en place une expérimentation afin de tester un itinéraire de contournement Nord/Sud de la métropole lilloise.

    Suite aux différentes sollicitations, j’ai déjà pu discuter de cette problématique, notamment avec le Ministre-Président.

    Je peux cependant dire que nous voyons plutôt d’un œil défavorable ce projet qui détournera immanquablement un charroi important de camions sur des voiries wallonnes, qui risquent la saturation, et qui de ce fait, ne fera que déplacer, les problèmes de pollution de l’air vers le poumon vert de Wallonie Picarde.

    Une concertation belge sur ce sujet est prévue le 25 mai prochain avec mon homologue flamande.

    Une vidéoconférence est également prévue le 1er juin prochain avec le préfet de la Région des Hauts de France.

    Je dois recevoir sous peu de mon administration un rapport juridique et technique sur le protocole expérimental qui m’a été adressé.

    Cette thématique a fait l’objet de nombreux échanges entre les différentes parties concernées, depuis plusieurs années et sous les précédentes législatures.
    Lors d’une réunion, le 27 janvier dernier, la nécessité de procéder à une expérimentation a été évoquée par la partie française, dans le but de pouvoir se rendre compte des différentes problématiques que pourrait engendrer le report de transit des poids lourds sur le réseau belge.

    De par ces différentes concertations, nos voisins nous montrent qu’il n’est pas dans leurs intentions de nous imposer unilatéralement cette décision.

    Avant de penser aux mesures d’accompagnement nécessaires à la réalisation, hypothétique à ce stade, de ce projet, il y aura lieu d’analyser les conclusions de l’éventuelle phase expérimentale, pour autant qu’elle viendrait à être mise en place.

    Cependant, et comme le prévoit la DPR, un report modal de ce charroi serait sans doute la meilleure solution à envisager.