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Le remplacement des bornes d'appel d'urgence par une application numérique

  • Session : 2020-2021
  • Année : 2021
  • N° : 499 (2020-2021) 1

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  • Question écrite du 11/05/2021
    • de HERMANT Antoine
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie et de la Mobilité
    Dans le cadre de la mise en place de l'application numérique « Edwige » et de la désactivation des bornes d'appel d'urgence, je voudrais poser les quelques questions suivantes à Monsieur le Ministre.

    A-t-il ou va-t-il faire une étude sur les 837 utilisations de ces bornes en 2019 ?

    Combien de vies ont ainsi pu être sauvées ?

    Quels étaient les profils des utilisateurs ?

    Auraient-ils pu utiliser leur téléphone ?

    Plus généralement, a-t-il ou va-t-il réaliser des études pour démontrer, comme il l'a déclaré, que les utilisateurs des bornes n'en ont pas forcément besoin et pourraient utiliser leur smartphone à la place ?
  • Réponse du 18/06/2021
    • de HENRY Philippe
    Concernant les appels passés à partir d’une borne téléphonique en 2019, ceux-ci ont été classés en 3 catégories :
    - les accidents : 1,8 % des appels ;
    - les pannes : 20,3 % des appels ;
    - les appels "non précisés" jugés comme "non utiles" : 77,9 % des appels.

    Nous avons donc reçu 22,1 % d’appels "utiles" en 2019, soit environ 1 appel sur 5 et en moyenne moins d’un par jour. De plus, même pour les appels "utiles", surtout en cas d’accident, l’expérience du SPW MI en tant que gestionnaire de voirie lui fait dire que le premier moyen d'alerte sur un évènement arrive rarement d'une borne orange, car des usagers auront déjà signalé au centre Perex l’incident rencontré sur leurs parcours.

    Il faut aussi prendre en compte dans l’évaluation le risque important encouru par le piéton qui se déplace le long de l’autoroute pour accéder à une borne d’appel d’urgence, ainsi que la communication souvent médiocre, étant donné l’obsolescence du système.

    Je rappelle que la Wallonie a maintenu le réseau des bornes de secours 4 ou 5 ans après que la Flandre, les Pays-Bas et la France (sur le réseau non concédé) aient décidé de supprimer leurs bornes. La réalité de terrain a aujourd’hui changé vu l’évolution de la technologie et des usages courants. L’équilibre entre les coûts et les bénéfices a été évalué et n’est pas favorable au maintien de cette technologie.