à MORREALE Christie, Ministre de l'Emploi, de la Formation, de la Santé, de l'Action sociale, de l'Egalité des chances et des Droits des femmes
La Fondation Roi Baudouin vient de publier un baromètre sur les expériences et les attentes des plus de 60 ans qui ne sont pas en situation de dépendance. Ce baromètre indique notamment que de nombreux aînés souhaitent rester vivre chez eux plus longtemps, mais que cela n'est pas toujours évident, surtout lorsqu'ils sont seuls et qu'ils n'ont pas d'aidants proches.
Par ailleurs, le sentiment de solitude semble être un frein au fait de rester dans sa maison même si 60 % des personnes interrogées souhaiteraient y rester (moyennant des adaptations).
Le baromètre constate également qu'il existe des formes d'entraide dans des réseaux de quartier, mais que ces derniers sont encore trop peu connus.
Que met en place Madame la Ministre pour faire connaître ces réseaux et formes d'entraide ?
D'autres mesures sont-elles prises en Wallonie pour permettre une plus grande autonomie de nos aînés ?
Peut-elle faire le point sur la question ?
Réponse du 06/09/2021
de MORREALE Christie
Que l’on soit bien portant ou en perte d’autonomie, vivre « chez soi » reste pour beaucoup de personnes une condition indispensable à la qualité de vie.
Pour les aînés qui voient leur réseau relationnel rétrécir progressivement et souffrent d’isolement, il est possible de trouver des personnes avec qui partager un moment de convivialité, un repas ou un loisir, ou pouvant apporter un soutien pour certaines démarches administratives. Ces différents services requièrent à la fois une formation et des compétences différentes et spécifiques, dans le respect de la vie privée de la personne. C’est pourquoi la Wallonie favorise le soutien de telles initiatives, citons comme exemple l’ASBL Bras dessus - Bras dessous, qui, dans le Brabant Wallon, organise un réseau de proximité intergénérationnel et multiculturel de solidarité pour rompre la solitude et isolement ou encore l’ASBL Senoah qui développe également un projet intitulé « Donner de la vie à l’âge ». Il s’agit concrètement d’un réseau wallon de seniors volontaires qui donnent des « coups de pouce » à d’autres seniors qui se sentent isolés et/ou qui ont besoin d’aide dans les activités de la vie quotidienne.
Toujours pour lutter contre l’isolement social des aînés, j’ai souhaité soutenir dès cette année, une nouvelle mesure qui est le déploiement et la mise en réseau des Maisons d’Accueil communautaires à l’attention des personnes âgées.
Il parait également important de citer le projet WADA (Wallonie Amie des Aînés) dont l’objectif est d’encourager les communes à s’inscrire dans une démarche participative qui place les aînés au centre des préoccupations en favorisant l’autonomie, l’inclusion sociale, la communication, les liens sociaux et les activités citoyennes. Après l’expérimentation positive de cette démarche dans 6 communes wallonnes, les perspectives sont aujourd’hui d’élargir le projet dans de nouvelles communes notamment par la publication d’un guide d’accompagnement.
C’est probablement dans ce cadre avec le soutien des pouvoirs locaux que se sont développés les réseaux évoqué dans la question de l'honorable membre. Une réunion doit se tenir d’ici peu avec le porteur de projet et ce sera le moment de refaire le point des actions mises en place dans les différentes communes partenaires du projet.