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L'impact des hausses de prix des matériaux de construction sur la politique wallonne du logement

  • Session : 2020-2021
  • Année : 2021
  • N° : 326 (2020-2021) 1

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  • Question écrite du 21/05/2021
    • de DEVIN Laurent
    • à COLLIGNON Christophe, Ministre du Logement, des Pouvoirs locaux et de la Ville
    Selon une récente enquête de la Confédération Construction, il appert que les entreprises de construction doivent faire face à une augmentation des livraisons tardives et des problèmes d'approvisionnement.

    À cela s'ajoute une hausse des prix des matériaux de construction (acier, bois, ciment, et cetera).

    La problématique est transversale et concerne différents niveaux de pouvoir, mais au niveau du Gouvernement wallon, quelles actions Monsieur le Ministre compte-t-il prendre ? Existe-t-il une coordination avec les autres niveaux de pouvoir ?

    Quels sont les impacts sur les politiques actuellement menées en matière de logement ?

    Cela ne risque-t-il pas de mettre en péril certains projets en matière de création de logements au niveau des SLSP ?

    Cette situation ne compromet-elle pas la pleine concrétisation du Plan wallon de rénovation de l'actuel Gouvernement ? Le cas échéant, des aménagements devraient-ils être décidés ?
  • Réponse du 18/06/2021
    • de COLLIGNON Christophe
    Les opérateurs du logement qui mènent des chantiers de construction ou de rénovation sont effectivement interpellés par les entreprises de construction qui, d’une part, subissent des retards dans la livraison de matériaux et, d’autre part, déplorent une augmentation significative du prix de ceux-ci.

    Les retards de livraison pourraient avoir un impact sur les délais de finalisation des chantiers et de mise à disposition des logements et, par conséquent, sur les différentes échéances fixées dans les programmes d’investissement régionaux. Cependant, nous pouvons nous attendre à ce que cet impact se résorbe partiellement au fur et à mesure de l’amélioration de la situation sanitaire et du retour, au niveau mondial, à des niveaux de production qui soit en adéquation avec la demande.

    L’augmentation des prix est plus inquiétante, car son évolution dans les prochains mois est difficile à prévoir. Si l’on se réfère au phénomène de pénurie mondiale d’isolant synthétique subi, voici près de quatre ans, à la suite de l’incendie d’une des plus grosses usines de fabrication de ce type de matériaux, on peut raisonnablement s’attendre à un retour à des prix comparables à ceux pratiqués avant la crise sanitaire.

    Dans le cas présent, on sait en effet que l’augmentation des prix provient, en partie, des coûts générés par les mesures sanitaires qu’ont dû mettre en place les producteurs, fournisseurs et entreprises, ainsi que du déséquilibre entre l’offre et la demande à la suite de la chute de production au niveau mondial de nombreux matériaux de base.

    Cela étant, le phénomène de raréfaction des ressources naturelles et l’émergence de nouveaux marchés globalisés rendent, semble-t-il, de plus en plus instables les prix des matières premières. Nul doute que si les prix actuels de certains matériaux (particulièrement l’acier, le bois, le ciment et les isolants) se maintiennent, voire continuent de croître, le coût moyen des logements augmentera dans les mêmes proportions. C’est pourquoi il convient de rester attentif à l’évolution des prix lorsque la pandémie sera maîtrisée pour en évaluer les causes. Une fois cette évaluation réalisée, il sera possible de prendre les mesures adéquates pour les plans en cours.

    Dès à présent, je veille à ce que cette question soit prise en compte dans le travail de révision des arrêtés de financement de création de logements publics du Gouvernement wallon.