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La sécurisation des routes fréquentées par les motards en vallée de la Lienne

  • Session : 2020-2021
  • Année : 2021
  • N° : 263 (2020-2021) 1

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  • Question écrite du 25/05/2021
    • de MAUEL Christine
    • à DE BUE Valérie, Ministre de la Fonction publique, de l'Informatique, de la Simplification administrative, en charge des allocations familiales, du Tourisme, du Patrimoine et de la Sécurité routière
    Les routes de la vallée de la Lienne sont très prisées par les motards par beau temps. S'agissant de longues routes sinueuses, les infrastructures routières de cette zone sont parfois empruntées à des vitesses largement supérieures aux limitations en place engendrant des problématiques importantes en termes de sécurité routière et de pollution sonore.

    Interrogée par un de mes collègues il y a un an, Madame la Ministre indiquait que les limites de vitesse en place correspondent aux recommandations, que l'accidentologie ne ressort pas comme étant supérieure aux moyennes wallonnes bien qu'elle soit non négligeable et que la problématique de certains motards semble être comportementale.

    Ainsi, elle jugeait que l'installation de dispositifs dans le but de faire ralentir les motards serait dangereuse pour l'ensemble des usagers de la route. Elle avait également mentionné la possibilité de mettre en place des radars sonores une fois que ceux-ci seront homologués.

    Malgré la mise en place d'un plan moto pour lutter notamment contre la vitesse excessive et la pollution sonore, les routes de la vallée de la Lienne resteraient trop accidentées.

    La zone de police locale plaide pour l'installation de davantage de radars et pour l'aménagement de certaines infrastructures afin de permettre une meilleure cohabitation et sécurité pour tous.

    Établit-elle aujourd'hui le même constat ?

    Quelles formes de soutien peut-elle apporter à la zone de police concernée ?

    L'alternative concernant les radars sonores est-elle toujours d'actualité ?
  • Réponse du 18/06/2021
    • de DE BUE Valérie
    J'ai eu l'occasion de me rendre sur place avec mon équipe pour écouter les représentants des riverains, les bourgmestres, les services de Police des zones concernées et un représentant de FEDEMOT pour écouter les représentants des riverains.

    Tout le monde s’accorde à dire que les nuisances sonores sont un vrai problème.

    La visite m'a également permis de visualiser cette verdoyante vallée de la Lienne propice à de charmantes balades ou séjours de villégiatures.

    Toutefois, il s'agit d'aborder le dossier globalement. D'une part, de nombreuses vallées et autres endroits sont confrontés à des nuisances similaires. D'autre part, la vitesse et le bruit ne sont pas les seuls facteurs à examiner.

    En effet, le bruit n'est pas proportionnel à la vitesse pratiquée. Même à l'arrêt, une moto avec un pot d'échappement non conforme peut faire beaucoup de bruit. Dans le cadre des vérifications de l'homologation des véhicules y compris des motos, les mesures des émissions sonores se font « véhicule à l'arrêt ».

    De nombreux riverains se plaignent également du bruit particulièrement important émis par certaines motos en centre-ville où la limite de vitesse est de 50 km/h, voire de 30 km/h.

    Dans le cas présent, après concertation, les services de police concluent qu'un radar permanent n'est pas l'outil le plus approprié. La police privilégie les contrôles physiques en bord de route portant sur la vitesse, l'équipement vestimentaire des motards, l'état de la moto dont la présence du silencieux au pot d'échappement (dB killer), et cetera.

    Cette stratégie fonctionne et permet d'être souple géographiquement. En effet, il ne s'agit pas de se contenter de la vallée de la Lienne sous peine de simplement reporter les comportements indésirables à d'autres endroits.

    Notons que les services de police et le parquet ont fixé une politique de poursuite claire et volontariste.

    Un élément du silencieux d'échappement desserré, endommagé, mal monté, manquant ou manifestement modifié d’une manière néfaste au niveau de bruit se voit sanctionné par une amende de 116 euros.

    Les services de police préparent, coordonnent et effectuent les contrôles routiers. Les différentes autorités travaillent néanmoins pour renforcer leurs outils, les modalités de contrôles et les procédures de sanction.

    J’analyse la nécessité d’adopter des mesures additionnelles. J’envisage par exemple une diminution de la vitesse sur la N645 et des actions menées par l’AWSR. Mais il est encore prématuré de les exposer ici.

    En France, un projet de développement d'un "radar sonore" est prometteur. Bien que cette matière de nuisances sonores ne relève pas de mes compétences ministérielles, mon cabinet a pris l’initiative de contacter cet équipementier français et d'organiser une réunion de présentation de ce projet de développement aux services de police ainsi qu'aux acteurs concernés.

    Nous suivons naturellement ce projet et mes collègues de l’Environnement, des Travaux publics et moi-même travaillons pour améliorer la situation globalement dans nos matières respectives et à l’échelle de la Wallonie.