/

La répartition géographique des parcs éoliens sur le territoire de la Wallonie

  • Session : 2020-2021
  • Année : 2021
  • N° : 495 (2020-2021) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 25/05/2021
    • de DURENNE Véronique
    • à BORSUS Willy, Ministre de l'Economie, du Commerce extérieur, de la Recherche et de l'Innovation, du Numérique, de l'Aménagement du territoire, de l'Agriculture, de l'IFAPME et des Centres de compétences
    L'information n'a sans doute pas échappé à Monsieur le Ministre, le Collège communal de Bertogne a fait savoir, le 17 mai dernier, qu'il s'opposerait systématiquement à toute demande de nouveau projet éolien sur le territoire de sa commune.
     
    Si la démarche est avant tout symbolique étant donné que la Région n'est pas tenue de suivre l'avis émis par une commune en la matière, le Collège communal de Bertogne entend cependant soulever la question de la répartition des éoliennes sur le territoire de la Wallonie.
     
    En effet, dans certains coins de notre belle région, on retrouve parfois plusieurs communes voisines comptant chacune jusqu'à plusieurs dizaines d'éoliennes sur leurs territoires respectifs, alors que dans d'autres arrondissements ces mêmes machines sont fort peu nombreuses.
     
    Dans ce cadre, j'aurais donc voulu savoir si la Région wallonne tient compte d'une certaine répartition géographique des projets éoliens sur lesquels elle est amenée à se prononcer.
    Dans l'affirmative, de quelle manière ? Y a-t-il des critères définis ?
    Dans le cas contraire, comment les choix de répartition de tels projets sont-ils opérés ?
  • Réponse du 18/06/2021
    • de BORSUS Willy
    Le cadre de référence ainsi que le CoDT définissent les critères et les règles sur base desquels les projets éoliens sont analysés par les autorités compétentes.

    Ainsi, certaines parties du territoire disposent d’un potentiel venteux plus important que d’autres - certaines zones au plan de secteur sont exclues alors que d’autres sont privilégiées sous réserve du respect de conditions strictes de distance par rapport aux infrastructures par exemple - certaines zones sont exclues pour des raisons liées à la sécurité aérienne.

    À cela s’ajoute, les conditions de distance d’un projet par rapport à l’habitat, le principe du regroupement des infrastructures, le respect des interdistances entre parcs, l’analyse de la covisibilité avec des parcs voisins et de l’éventuel effet d’encerclement généré pour un territoire donné.

    Par conséquent et a fortiori, certaines parties du territoire sont nécessairement plus sollicitées que d’autres au regard de ces différents critères et règles. C’est sur base de ceux-ci que les promoteurs envisagent l’installation d’un parc à un endroit donné.

    L’analyse concrète des dossiers est ensuite réalisée par l’autorité compétente au regard de ces mêmes principes et règles. S’agissant de la répartition géographique des projets, c’est notamment l’analyse de la covisibillité et des interdistances qui permettra de mettre en évidence une éventuelle saturation de la zone en terme paysager. Cependant, il faut bien garder à l’esprit qu’un des objectifs du Gouvernement wallon en la matière est bien de rassembler les infrastructures. Par conséquent, une zone qui permet le déploiement de plusieurs parcs en extension paysagère l’un de l’autre sera préférée à la multiplication des petits parcs dans des zones isolées.