à COLLIGNON Christophe, Ministre du Logement, des Pouvoirs locaux et de la Ville
Lors du Colloque international, Mémoires coloniales, organisé par le Mons Memorial Museum et l'Université de Mons, des experts ont abordé l'axe de la ville décoloniale.
Le docteur Idesbald Goddeeris de la KUL a notamment présenté le guide flamand de décolonisation de l'espace public pour les localités.
Par ailleurs, les exemples d'Anvers et de Mons ont été présentés en matière de décolonisation des esprits et de l'espace public.
Monsieur le Ministre peut-il dresser l'état des lieux en Wallonie ?
Existe-t-il des plateformes décoloniales en Wallonie telles que celle mise en place à Mons ?
Réponse du 25/06/2021
de COLLIGNON Christophe
La question de la décolonisation est une question centrale de notre société. Elle s’inscrit dans une recherche et une réflexion plus globales sur le passé colonial du pays. On ne peut donc que se réjouir des initiatives prises pour en traiter, telles la création d’une commission spéciale au Parlement fédéral ou l’édition d’un guide flamand de la décolonisation de l’espace public.
En ce sens, le Plan interfédéral contre le racisme, dont l’élaboration du volet wallon est coordonnée par la Ministre Morreale, intégrera cette question.
Je partage, en outre, l’avis de mon prédécesseur qui déclarait à ce sujet qu’il pourrait être intéressant de tracer, à destination des communes, les grandes lignes d’un modus operandi participatif portant sur le traitement à réserver à l’héritage colonial du paysage urbain et des noms de rues et ce, sur la base d’une initiative parlementaire. Mon prédécesseur signalait aussi qu’il s’agirait, par exemple, d’étudier la manière la plus appropriée d’ajouter des éléments de contextualisation auprès des statues, des bustes, des noms de rues ou de places contestés.
C’est un travail que je souhaite soutenir et auquel mes administrations et mon cabinet ne manqueront pas de participer. Je suis à la disposition du Parlement pour accompagner ce travail.
Enfin, au niveau local, il convient toujours de rappeler que les communes sont libres de décider en toute autonomie de la manière dont elles souhaitent aborder la question de la décolonisation de l’espace public. Des villes comme Mons ou Anvers ont déjà agi en ce sens. Ces exemples pourraient inciter d’autres villes et communes à s’inscrire dans ce mouvement.