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L'activité de l'entreprise Recotri à Ghlin

  • Session : 2020-2021
  • Année : 2021
  • N° : 426 (2020-2021) 1

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  • Question écrite du 03/06/2021
    • de KAPOMPOLE Joëlle
    • à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
    Après analyse de la réponse de Madame la Ministre du 1er avril 2021 à ma question écrite du 17 mars 2021 relative à Recotri, je reviens sur ses affirmations concernant le fait que l'incendie se serait déclaré dans un tas de déchets banals, car il semblerait plutôt qu'il s'agisse de déchets industriels dangereux de type plastiques…
     
    Existe-t-il un rapport qui atteste formellement qu'il s'agit de déchets industriels banals et si c'est le cas, pourrait-elle me le communiquer ?
     
    Ensuite, je la remercie pour les informations relatives aux eaux d'extinction, mais mon propos est différent. Je souhaite savoir ce qu'il en est de la nappe phréatique parce qu'il me revient que des déchets industriels sont déposés sur la terre battue sans aucune protection. Ceci a pour conséquence, en cas de pluie, d'obtenir une infiltration des eaux polluées par la nappe phréatique.
     
    Confirme-t-elle cette possibilité ?
     
    Enfin, pour ce qui concerne l'eau de distribution qu'elle évoque, j'aimerais savoir si l'eau achetée à l'IDEA contient du manganèse et du fer en quantité dangereuse pour la santé humaine ?
  • Réponse du 11/08/2021
    • de TELLIER Céline
    L’entreprise Recotri est autorisée pour le stockage de 200 tonnes de DIB (déchets industriels banals). Les DIB sont des déchets non dangereux et non inertes, ils englobent les ferrailles, métaux non-ferreux, papiers-cartons, verre, textile, bois, plastiques… Les déchets plastiques ne sont pas considérés comme déchets dangereux.

    Lors de l’incendie du 1er février 2021, les DIB, qui ne sont pas des déchets dangereux, ont été sortis de leur loge pour faciliter leur extinction. Une partie de ces déchets ont effectivement été entreposés, temporairement, sur un sol nu, le temps de s’assurer que le feu ne reprenne pas et de les évacuer ensuite vers un collecteur enregistré pour la collecte de déchets autres que dangereux.

    En ce qui concerne la nappe phréatique et les risques liés au dépôt temporaire des déchets DIB sur une petite superficie de terre nue (24 m² en l’occurrence), il faut savoir que ce stockage temporaire n’a persisté qu’une quinzaine de jour, soit entre le 1/2/2021 et le 18/2/2021, date d’évacuation des derniers déchets dont question. Cette courte temporalité et le fait qu’il s’agit de déchets non dangereux induisent un risque extrêmement réduit en matière de pollution des eaux souterraines.

    En ce qui concerne l’eau de distribution, les concentrations moyennes en fer et manganèse mesurées en 2021 sur cette zone de distribution sont respectivement de 13,2 µg/l et 0,83 µg/l, ce qui est largement en dessous des normes de potabilité fixées à 200 µg/l pour le fer et 50 µg/l pour le manganèse. Le fer est un élément essentiel au transport de l'oxygène et à la formation des globules rouges tandis que le manganèse participe à la constitution de certaines enzymes.