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Le suivi de la fermeture de Megaworld

  • Session : 2020-2021
  • Année : 2021
  • N° : 509 (2020-2021) 1

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  • Question écrite du 03/06/2021
    • de DISABATO Manu
    • à BORSUS Willy, Ministre de l'Economie, du Commerce extérieur, de la Recherche et de l'Innovation, du Numérique, de l'Aménagement du territoire, de l'Agriculture, de l'IFAPME et des Centres de compétences
    En janvier, j'interrogeais Monsieur le Ministre sur l'avenir des 650 travailleurs de Megaworld, qui devaient alors voir leur collaboration avec l'entreprise potentiellement arriver à sa fin suite à sa reprise par un autre groupe. Nous avions alors soulevé les questions des indemnités suspendues durant une période d'un mois, ainsi que des garanties demandées par les repreneurs qui étaient jugées trop élevées par la curatelle.

    Par ailleurs, malgré son initiative de mobilisation de la SOGEPA, aucun retour n'avait eu lieu de la part des repreneurs potentiels. Monsieur le Ministre a donc pris contact avec le niveau fédéral, avec sa Collègue Morreale, avec le FOREm et avec les autres interlocuteurs pour assurer la prise en charge des 650 travailleurs au niveau social, afin de préserver leur situation administrative, de rencontrer les syndicats et de maintenir la disponibilité auprès de la SOGEPA, et enfin d'aider ces travailleurs dans leur accompagnement sur le marché du travail.

    Suite à cela, comme Monsieur le Ministre l'a dit, de nombreux autres volets doivent donner suite dans ce dossier, dans les matières juridique, économique et de l'emploi.

    Peut-il nous informer du statut de ce dossier depuis sa saisie par la Justice ? Par ailleurs, peut-il nous dire si de nouveaux contacts ont été pris du côté de la SOGEPA dans le cadre d'une potentielle reprise ?
  • Réponse du 24/06/2021
    • de BORSUS Willy
    En février 2020, les 123 magasins Blokker ont été repris par un entrepreneur hollandais, Dirk Bron, peu connu ; ce qui a suscité un grand scepticisme malgré un discours rassurant pour l’avenir : maintien des 650 emplois et l’objectif d’ouverture de 100 magasins supplémentaires pour atteindre 250 enseignes, son intention étant de changer le concept et les produits vendus par le groupe Blokker.

    Les travailleuses et travailleurs n’y ont jamais vraiment cru, d’autant plus que l’approvisionnement était chaotique, ce qui ne présageait rien de bon.

    Avec plus de 40 millions d’euros de dette, l’entreprise avait demandé un plan de réorganisation judiciaire qui avait été rejeté précédemment par le Tribunal et par la Cour d’appel d’Anvers, les prévisions de bénéfices ayant été jugées irréalistes.

    La faillite a donc été prononcée le 22 décembre 2020, 123 magasins n’ouvriront plus et 650 personnes perdent leur emploi, dont 103 en Wallonie.

    Le tribunal a désigné les deux administrateurs provisoires, Maîtres Thierry Lamar et Kristin Van Hocht comme curateurs pour procéder à la liquidation, vendre les stocks et étudier ce qui pourrait être sauvé.

    Le dossier saisi par la Justice est toujours en cours d’instruction.

    Toutes(s) les travailleuses(eurs) ont perçu les rémunérations dues.

    Les syndicats avaient demandé la mise en place d’une cellule de reconversion sachant que dans le cadre d’une faillite, il n’y aurait pas de procédure Renault. Cette demande a bien été reçue par le FOREm qui a mis en place l’accompagnement des travailleurs.

    La cellule de reconversion est en place depuis le 24 février 2021 jusqu’au 23 février 2022 avec possibilité de prolongation de 1 an maximum.

    À ce stade, sur les 102 travailleuses(eurs) wallons de référence, 45 sont en CASP (Contrat Accompagnement Socio Professionnel) et les statistiques arrêtées au 25 mai dernier font état de 25 personnes qui ont retrouvé un emploi, pour la plupart hors secteur, 10 CDI, 11 CDD, 1 indépendant, 3 intérims et +- 20 en formation, cela correspond à une cellule qui démarre bien, rappelons que le taux de réinsertion moyen des cellules de reconversion flirte avec les 65 %, même en crise Covid.

    Les chiffres sont bien sûr indicatifs et poursuivent leur évolution positive.

    La SOGEPA avait pris contact avec les administrateurs provisoires, devenus curateurs entre-temps, que le Tribunal de l'Entreprise de Malines avait désignés. Si la SOGEPA restait disponible pour travailler avec un éventuel repreneur crédible, aucune demande ne lui a été adressée.

    En janvier 2021, les curateurs confirmaient, par voie de presse, qu’il n'y avait finalement malheureusement pas de repreneur.